Constructeurs chinois : quels sont leurs plans de production en Europe ?
Les constructeurs chinois sont de plus en plus visibles sur le marché européen. Mais pour l’heure, ils sont bien peu à produire sur le vieux continent, ou à avoir des plans en ce sens. On fait le point.
- Publié le 23-04-2024 à 09h49
BYD est sans doute le constructeur purement chinois dont on parle le plus en Europe. La marque est l’un des leaders mondiaux de la voiture électrique, et a réussi à hisser sa berline Seal parmi les 7 finalistes à l’élection de la Voiture de l’Année 2024. Une première pour une voiture chinoise ! Mais surtout, le géant chinois a annoncé son intention de produire des voitures en Europe, dans une usine hongroise flambant neuve qui sortira de terre d’ici 2 ans. 150 exemplaires devraient en sortir chaque année, avec un potentiel jusqu’à 300.000 unités, ce qui en fait le principal projet automobile chinois en Europe.
Autre production déjà assurée, celle de Leapmotor, constructeur de micro-citadines électriques dont le groupe Stellantis est devenu actionnaire à hauteur de 21%. La T03 sera ainsi produite dans l’usine polonaise de Tychy dès cette année aux côtés notamment de la Jeep Avenger et de l’Alfa Romeo Milano, pardon, Junior. Si le succès est au rendez-vous, le groupe pourrait aussi considérer d’ajouter des unités de production dans son usine historique de Mirafiori.
Derrière, d’autres groupes ont marqué leur intérêt pour une production européenne. C’est notamment le cas de Chery, qui souhaite reprendre l’usine Nissan de Barcelone avec l’objectif d’y construire les voitures de sa marque premium Omoda. 150.000 voitures devraient ainsi quitter le chaines annuellement d’ici la fin de la décennie.
Dongfeng, peu connu chez nous, mais principal partenaire de certaines marques de Stellantis en Chine étudie également la possibilité de produire en Europe, en Italie cette fois. Le groupe projette d’y acheter un terrain pour y implanter une toute nouvelle unité de production d’ici quelques années. Affaire à suivre.
Back to Europe
Outre ces marques purement chinoises, ce sont les marques historiques désormais entre des capitaux chinois qui pourraient relocaliser leur production sur le vieux continent. Le plus bel exemple est sans doute Volvo, détenu à 79% par Geely qui a d’ores et déjà fait savoir que son modèle compact EX30 rejoindrait les EX40 et EC40 sur les chaines électriques de Volvo Gent à partir de 2025. La marque prend ainsi les devants face à une éventuelle riposte européenne aux incitants accordés par la Chine à ses constructeurs nationaux, qui pénaliserait les voitures en provenance de l’Empire du Milieu. Volvo pourrait bien être imité en ce sens par d’autres. A commencer par Smart, également propriété de Geely, qui disait " étudier en temps voulu" l’éventualité d’un rapatriement de ses #1 et #3 sur des chaines européennes. Même chose pour SAIC, propriétaire de MG, qui devrait se prononcer l’an prochain sur la question.