Lynch évincé du banc du Spirou: "Pratiquer un beau basket, ce n’est pas suffisant"
- Publié le 26-11-2018 à 08h07
- Mis à jour le 26-11-2018 à 08h13
Les dirigeants carolos ne visent pas l’homme mais les résultats en dents de scie !
Surprenant ! En apprenant l’éviction de Brian Lynch suite à la défaite du Spirou sur le parquet du Brussels (76-73) vendredi soir, c’était la surprise générale au sein du monde de la balle orange. Celle-là, personne ne l’avait vue venir d’autant plus qu’il était toujours dans les clous fixés par sa direction : remporter un titre sur la scène belge, à savoir la Coupe de Belgique et/ou le championnat.
Pour expliquer cette éviction surprise, pas question pourtant de taper sur le style de jeu de Brian Lynch. "Il est capable de générer le plus beau basket qu’on ait vu en Belgique depuis des années. J’ai beaucoup de respect pour Brian et c’était une décision très difficile à prendre", reconnaît Sébastien Bellin, le GM du Spirou.
Mais après tant d’éloges, comment expliquer que Charleroi ait décidé de se séparer d’un jeune coach talentueux et qui prône ce basket que les supporters attendaient depuis si longtemps au Spiroudôme ? "Malheureusement, en sport, pratiquer un beau basket, ce n’est pas suffisant. Quand on est à la tête d’un club du top comme Charleroi, ce qui compte, ce sont les résultats. Et là, gagner de 30 points contre Groningen et de 42 contre Mons pour ensuite perdre face à Ostende, Malines, le Brussels et être éliminé en Coupe d’Europe, c’est frustrant."
L’autre explication avancée par Sébastien Bellin, ce sont les injustices dont le Spirou a été victime depuis le début du championnat. "Contre le Brussels, on part trois fois à l’anneau dans la dernière minute et pas une seule faute n’est sifflée alors que tout le monde les a vues ! Idem dans notre défaite face à Ostende. Ce sont des injustices et Brian en fait les frais."
Ce qui signifie qu’en cas de victoire lors de ces deux matchs, Brian Lynch serait toujours sur le banc carolo ? "Oui, je pense bien. Le problème, c’est qu’on a besoin d’un gars d’expérience sur le banc, qui sait prendre les choses en main car au final, ce sont les résultats qui comptent. Ce n’est pas la personne qui est sanctionnée mais ces injustices contre le Spirou qui coûtent la tête du coach car il faut savoir se faire respecter. Sur le terrain, Brian est l’homme parfait. Mais on vit dans une réalité où ce sont les résultats qui comptent et il faut être capable de gérer les différents arbitrages", conclut Sébastien Bellin.
Le nom du futur coach devrait être connu dans les prochains jours, avant le match de Coupe de Belgique. Les négociations sont en cours et les dirigeants ne veulent pas se précipiter.