Léonardgate, Prosumers : Quand la politique em... les gens
La politique se doit, en théorie, d’améliorer la vie des gens. Deux dossiers chauds démentent fermement cette noble mission : le chaos du chantier du carrefour Léonard, et la balle perdue pour les prosumers wallons, tirée par la ministre flamande (N-VA) de l'Energie, Zuhal Demir. L'Edito.
- Publié le 19-04-2024 à 06h37
- Mis à jour le 19-04-2024 à 09h25
Les conducteurs à l’approche du carrefour Léonard s’y avancent comme un back droit face à un Jérémy Doku en feu : ils savent qu’ils vont se faire manger, mais doivent s’y jeter néanmoins. Une prise en otage due au mépris flamand, mais pas que. Si la ministre de la Mobilité Lydia Peeters - inconnue du bataillon bruxello-wallon jusqu’au Leonardgate - reste inflexible, la passivité de ses homologues Gilkinet – Henry – Van den Brandt est également coupable. Côté bruxellois comme wallon, nous en apportons la preuve, on avait bien été prévenu par les autorités flamandes de l’ampleur du chaos à venir... Et il y a eu sous-réaction.
Un manque de concertation et de suivi typiquement belgo-belge.
Autre sujet : la balle perdue pour les prosumers wallons, tirée par la ministre flamande de l’Energie, la N-VA Zuhal Demir – le jour même où la N-VA présentait ses listes en Wallonie…
Elle demande que la cour constitutionnelle interdise le principe, acté jusqu’en 2030, du compteur qui tourne à l’envers pour les possesseurs wallons de panneaux solaires. “Si on ne peut pas, vous non plus”, en gros. Le seum flamand, alors que cette mesure miroir n’apporterait pas à un sou à la Flandre.
La politique se doit, en théorie, d’améliorer la vie des gens. Ces derniers temps, et navré pour la grossièreté, elle s’évertue surtout pas mal à les emmerder.