Et à la fin, c'est le PTB qui gagne...
Ou, plus exactement : que le PS et Ecolo choisissent de faire gagner. C'est l'un des enseignements de la saga du décret paysage au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, dont l'épilogue douloureux renforce surtout l'extrême-gauche. L'Edito.
- Publié le 17-04-2024 à 18h50
Si vous n’avez pas suivi la saga du Décret Paysage, dont la finalité vise à remettre plus d’exigence dans le parcours trop étalé de certains étudiants, personne ne vous blâmera. Mais ne zappez pas : l’épilogue est instructif. Allons vite : influencés par la FEF, puissant syndicat étudiant qui a brandi comme un épouvantail le chiffre (bancal) de 70.000 étudiants sur le carreau dès la rentrée à cause de la réforme du décret paysage de la ministre Glatigny (MR), le PS et Ecolo ont, en 15 jours :
1. Voulu jeter le texte qu’ils avaient signé (avec le MR) au bac.
2. Exigé un moratoire global.
3. Puis exigé un moratoire spécifique.
4. Choisi, la nuit dernière, sous les noms d’oiseaux, de former une majorité alternative avec le… PTB, renvoyant le MR au coin.
Résultat ? Un gouvernement de la Fédé Wallonie-Bruxelles mort dans le film même s'il n'est pas "tombé" (il ne le peut pas), mais, surtout, une espèce de jurisprudence : PS et Ecolo ont choisi, pour la première fois sur un dossier d'envergure, l’alliance avec les communistes, seuls vrais gagnants de la triste séquence, ne serait-ce qu’en gouvernabilité.
Une prophétie post-9 juin ? Pas si vite. Mais c’est factuel : alors qu'en Flandre l'extrême-droite est aux portes d'un succès historique, côté francophone, l’extrême-gauche se rapproche du pouvoir. Avec le blanc-seing de partis traditionnels.