Come-back de Conner : au diable les principes…
Un édito d'Alexis Carantonis.
- Publié le 10-04-2024 à 20h04
- Mis à jour le 10-04-2024 à 18h30
Conner Rousseau is back, bitches.
Les socialistes flamands s'étaient déjà quelque peu salis, à vouloir maintenir vaille que vaille à leur tête un président de parti ayant tenu des propos racistes et sexistes, punissables par la loi. Le trentenaire n'avait démissionné que très tard, confronté à la gravité des propos tenus à l'encontre de la communauté rom, publiés, mot à mot, dans la presse. Alcoolisé, il avait incité la police à traiter la "racaille brune à coups de matraques".
Vooruit se déshonore une deuxième fois, en plaçant KingConnah, six petits mois après son éviction contrainte, "listduwer" (pousseur de liste) en Flandre orientale. L'étoile montante, pâlie depuis, se présentera à l'élection pour le parlement flamand. Au diable les principes, les voix avant tout, en somme.
Conner Rousseau dispose d’un talent politique indéniable. Et, sans doute, du droit à la deuxième chance. Mais pas si tôt. Pas en étant aussi exposé. S’il s’était agi du come-back post-racisme d’un leader de droite, parions que le traitement médiatico-politique eût été bien plus sévère…