Derrière les arbres Van Hool ou Esprit, l'inquiétante forêt de faillites belges
Ce n'est pas un contrefeu produit par le nom très connu des entreprises souffrantes comme maisons du Monde, Esprit, Van Hool, Dremababy ou Callebaut : le nombre de faillites, en ce début 2024, est bel et bien en explosion.
- Publié le 09-04-2024 à 17h23
- Mis à jour le 10-04-2024 à 14h40
Restructuration chez Barry Callebaut (coût social : 500 jobs en Flandre) ; cession, par Colruyt, de Dreambaby ; séisme chez Van Hool (jusqu’à 1800 emplois à la trappe), réorganisation chez Maisons du Monde et, enfin, faillite des magasins Esprit (148 emplois de moins) : la période sociale est rude.
Il ne s’agit pas, ici, d’un effet loupe, faussé par les noms très médiatiques des fleurons précités. Derrière ces arbres connus de tous, se cache une forêt de faillites. Avec 3 053 sociétés faillies durant ce premier trimestre 2024, soit 14,1 % de plus qu’en 2023, c’est tout l’engrenage entrepreneurial belge qui grippe. La Flandre, à l’économie tant vantée, n’est pas épargnée : avec 1 807 dépôts de bilan, elle bat son sombre record du premier trimestre 2023.
Parmi les éléments explicatifs de cette tendance dont les signes d’accalmie tardent à venir, il y a l’effet de rattrapage dû à l’inflation. Mais pas que. Si l’indexation automatique des salaires, exception belge très protectrice de notre pouvoir d’achat, a bien des vertus, elle se fait durement payer pour nos entreprises et PME. Avec un coût du travail, en Belgique, de plus en plus difficile à tenir, dans notre monde globalisé… C’est ce qui s’appelle le revers de la médaille.