Accusés de tous les maux, les éditeurs de presse sont essentiels
Un édito d'Alexis Carantonis.
- Publié le 08-04-2024 à 06h31
En cette année où la moitié du monde se rend aux urnes, en cette période à haut taux d'infection de Fake News, en cette heure d'infobésité, d'exacerbation de conflits, de conspirationnisme fastoche, les éditeurs de la presse quotidienne francophone et germanophone, sous la coupelle de Lapresse.be, lancent une campagne qui fait office de promesse : "La presse quotidienne, plus que jamais essentielle".
Conçue avec l'agence Federate, la campagne vise à rappeler le rôle de la presse pour préserver nos démocraties des risques qui la menacent. Aussi bien conçue soit-elle, on a conscience qu'elle ne suffira pas à rétablir le lien, effiloché, entre la population et les journalistes. Accusés d'à peu près tous les maux, de "laquais du pouvoir" à "esclaves du clic", les acteurs de la profession, dans un climat économique tendu, ne doivent jamais cesser d'user de l'esprit critique qu'ils se font fort de détenir.
Si l’opinion publique ne nous porte plus dans son cœur, c’est aussi, à nous, journalistes, de faire notre autocritique. Pour mieux vous prouver que nous restons, malgré les aspérités de l’époque, et surtout à cause d’elles, essentiels à la vérité et à l’information.