Décret paysage : le volte-face déroutant de la gauche
Inquiétés par le sort de milliers d'étudiants qui risquent d'être sur le carreau en septembre, Ecolo et le PS réclament le retrait d'un texte voté par... Ecolo et le PS. L'Edito.
- Publié le 28-03-2024 à 18h55
Le Décret Paysage, initié par le PS Jean-Claude Marcourt, réformé par la MR Valérie Glatigny, repris par la libérale Françoise Bertieaux, va-t-il faire imploser le gouvernement de la Fédé Wallonie-Bruxelles, à 73 jours des élections ? Pas improbable. En cause ? Le retournement de veste de la gauche (Ecolos d’abord, PS ensuite), qui s’opposent à un texte qu’ils ont... eux-même voté en 2021 !
La raison de la volte-face: la réforme dudit décret, qui vise à remettre davantage d’exigence dans les cursus de l’enseignement supérieur, risque, en septembre, de laisser jusqu’à 70.000 étudiants (selon la FEF), ceux qui n’ont pas obtenu les crédits requis, sur le carreau, pour cause de “non-finançabilité”.
Invoquant le manque de suivi et le mutisme de la ministre Bertieaux sur le sujet, qui n'aurait pas communqiué les chiffres des étudiants concernés par l'entrée en vigueur de la nouvelle phase du décret, PS et Ecolo mesurent, aujourd'hui, les conséquences de leur propre vote et exigent le retrait immédiat de leur propre décret. C'est surréaliste, "particip-oppositionniste" et sans doute pas inopportun : on parle de 70.000 étudiants qui votent, tout de même ...
En salle d’attente d’une majorité alternative, PTB et Engagés enfilent leur vareuse. Le MR, qui avait dû céder sur le dossier du master en médecine à l’UMons, tiendra-t-il ?
Quoi qu’il advienne : sale temps pour la cohérence des idées.