Un pistolet à eau face aux kalachnikov
Un édito d'Alexis Carantonis.
- Publié le 27-03-2024 à 21h17
- Mis à jour le 27-03-2024 à 20h35
On imagine mal les criminels, trafiquants de drogue et terroristes en puissance trembler comme des feuilles devant ce que le Conseil National de Sécurité, réuni hier, a décidé…
L’organe devait prendre attitude face au contexte actuel, cocktail explosif de fusillades à Bruxelles sur fond de trafics de drogue ; de risque potentiel d’attaque terroriste après que l’EI s’est rappelé à nos mauvais souvenirs et, enfin, de tensions accrues entre Turcs et Kurdes, importées sur notre sol. Des enjeux, reconnaissons-le, très complexes à contrer.
Il n’empêche : en gros, on nous annonce une coordination plus rapide entre services et un accord avec le Maroc, qui reprendra ses nationaux pris pour deal. Pas d’armée dans les rues (c’eût été, il est vrai, difficilement praticable), pas davantage de policiers en plus à Bruxelles, comme le réclament à cor et à cri les bourgmestres des comnunes où les balles sifflent.
Bruxelles avait du mal à se hisser à la hauteur de l’enjeu sécuritaire majeur du moment. Le Fédéral n’a pas fait bien mieux. En étant optimiste, on dira que c’est un pas dans la bonne direction. Mais un trop petit pas.