"Cacophonie" et "amateurisme": l'ancien recteur Vincent Blondel sort du bois concernant les tensions autour du décret Paysage
Vincent Blondel était l’invité de Maxime Binet sur LN24 ce mercredi 17 avril 2024.
- Publié le 17-04-2024 à 09h44
Ce mercredi matin, l'ex-recteur de l'UCLouvain Vincent Blondel était l’invité de Maxime Binet dans le Café sans Filtre, diffusé sur LN24. Celui qui est désormais engagé en politique au sein du parti Les Engagés est revenu sur le dossier chaud du moment : le décret paysage. Un texte amendé du PS et Ecolo, grâce à une majorité alternative avec le PTB, a en effet été voté cette nuit en commission, provoquant la colère du MR, porteur de la réforme.
"C'est un mauvais épisode", réagit Vincent Blondel. "Tout cela est mauvais pour l'ensemble des acteurs, pour l'enseignement supérieur, pour les institutions et pour les étudiants aussi. Cela a été une véritable cacophonie et ce gouvernement n'a pas pu s'entendre."
Quand on lui demande ce qu'il pense des changements sur le fond, l'ex-recteur commente: "La modification du décret Paysage version Marcourt était vraiment un passage obligé. Mais visiblement, cela n'a pas été fait avec toutes les garanties et l'assurance nécessaires. Les tensions qui éclatent aujourd'hui en sont la preuve. On a à la fois des formations politiques qui ont proposé une espèce d'amnistie générale qui est totalement excessive - c'était la première proposition Ecolo - PS. Puis on a une autre formation politique, le MR, qui a peut-être manqué un petit peu d'empathie et d'écoute à propos de certaines situations difficiles pour les étudiants et qui a sans doute rejeté des adaptations nécessaires. Ces deux acteurs ne sont finalement pas parvenus à se mettre autour d'une table et à parler posément afin de venir avec des solutions. C'est très désolant."
Ancien recteur, Vincent Blondel, qui insiste sur la nécessité d'un refinancement de l'enseignement supérieur, pense que les institutions doivent être "ébahies de voir ce qui se déroule". "Il y a une espèce d'amateurisme avec un texte qui a été adopté par la majorité voici deux ans puis qui se trouve transformé à quelques semaines des élections mais aussi des examens. Cette séquence est une mauvaise séquence, qui décridibilise l'ensemble des acteurs".