Violences, policiers blessés et arrestations de supporters : le match de Conference League entre PAOK et Bruges a tourné au chaos
Le PAOK Salonique a porté plainte auprès de la confédération européenne de football (UEFA) pour la manière dont les forces de sécurité belges ont traité les supporters du club grec, jeudi à Bruges. L'équipe l'a confirmé vendredi sur son site internet, au lendemain du quart de finale aller de Conference League remporté par le Club de Bruges face au PAOK (1-0).
- Publié le 12-04-2024 à 13h59
- Mis à jour le 12-04-2024 à 15h13
D'après le PAOK, la police belge a procédé à "l'arrestation arbitraire de personnes munies de billets valides, qui se sont ensuite vu refuser l'accès au stade". Des gaz lacrymogènes et des canons à eau auraient également été utilisés "contre des personnes qui pique-niquaient". Lorsque les supporters du PAOK ont voulu quitter le stade Jan Breydel, ils auraient été confrontés à une "violence aveugle".
"Les forces de sécurité belges ont balayé toute notion d'hospitalité et de sécurité", a déclaré le club grec, qui a également déposé une plainte auprès de l'ambassade de Grèce en Belgique et parlé de "haine inédite et arbitraire" à l'égard de ses supporters.
Le PAOK demande que les "responsables de la souffrance de ses supporters soient sanctionnés de manière exemplaire" et réclame une indemnisation. En outre, les Grecs demandent au Club de Bruges de condamner les actions de la police belge.
Cinq policiers ont été blessés lors des émeutes avec les supporters grecs
Après la plainte introduite, la police de Bruges a totalement nié les faits. "Il est étonnant que les Grecs aient introduit une plainte. Nous n'avons absolument pas empêché de manière arbitraire des supporters avec un ticket valable de pénétrer dans le stade", se défend-elle.
Si certains détenteurs d'un billet n'ont pu assister au match, "c'est entièrement la faute des supporters sans ticket qui ont tout fait pour pénétrer de force dans le stade avant l'ouverture de la billetterie", estime la police. Selon elle, des personnes sans billet ont en effet réussi à entrer dans l'enceinte, au détriment de celles qui avaient bien un ticket.
La police défend aussi son utilisation de canons à eau, dans le but d'empêcher les fraudeurs d'entrer dans le stade. "Nous n'avons recouru qu'à une 'force' graduelle, pleinement justifiée d'un point de vue stratégique. À un moment donné, la pression était telle sur l'accès Sud que beaucoup de gens poussaient et tambourinaient, rendant la situation dans le couloir étroit particulièrement dangereuse pour les policiers, les stewards et tous les supporters."
Après le déploiement des canons à eau, des bus ont été déployés pour ramener les personnes sans billet vers la ville. "Si les Grecs prétendent qu'ils ne faisaient que pique-niquer, avec tous les déchets et les ravages qu'ils ont laissés derrière eux, cela nous fait sourciller. Les images parlent d'elles-mêmes", a lancé la police.
Après le succès brugeois de l'aller, le match retour en Grèce aura lieu jeudi prochain.