”Je leur ai fait vendre du poison” : un youtubeur fait une grande enquête et montre les dangers derrière les placements de produits des influenceurs
Simon Puech, youtubeur aux 665 000 abonnés, a décidé de réaliser une enquête pour dénoncer les pratiques de ventes parfois frauduleuses des certains influenceurs. Résultat : ceux-ci auraient pu vendre du poison à leurs abonnés.
- Publié le 19-04-2024 à 09h50
Dans sa récente vidéo, intitulée “J’ai piégé des influenceurs avec du poison”, le YouTubeur Simon Puech revient sur une enquête réalisée par ses soins. Il a créé un faux complément alimentaire nommé “Biozin2” aux prétendus bienfaits miraculeux, puis proposé celui-ci à des influenceurs avec une clause de partenariat rémunéré pour en faire la promotion auprès de leurs abonnés. La démarche de Simon Puech vise à dévoiler les lacunes persistantes dans les réglementations et lois pour contrôler et éviter les pratiques commerciales déguisées.
Pour mener à bien son projet, Simon Puech a mis en place une campagne publicitaire soigneusement conçue, conforme aux normes contemporaines et qui présente un produit “boost santé 100 % naturel”. La liste des ingrédients paraît anodine jusqu’à ce qu’on s’attarde sur un composant : le soman. C’est un gaz neurotoxique extrêmement puissant qui est même considéré comme une arme de destruction massive par les Nations Unies.
Malgré cet ingrédient, plus de 70 influenceurs surtout actifs sur TikTok et Instagram, ont accepté de promouvoir le produit, sans même vérifier sa composition. ces derniers vendaient donc les mérites du faux booster santé sans même l’avoir essayé. Encore heureux.
Cette expérience menée par le Youtubeur Simon Puech démontre que cette négligence commerciale et éthique est bien présente chez les influenceurs. Si l’on peut plus facilement excuser cette grave erreur à des influenceurs sans équipe commerciale, c’est plus difficile de ne pas s’insurger quand l’on sait que des agences spécialisées dans ce genre de partenariat ont aussi été trompées.
L’expérience menée par le YouTubeur Simon Puech révèle de manière frappante les failles persistantes dans l’industrie de l’influence, malgré les efforts réglementaires déployés. Le fait que de nombreux influenceurs aient accepté de promouvoir un produit potentiellement mortel sans même vérifier sa composition souligne l’urgence d’une plus grande responsabilité et transparence dans ce domaine. Cette démonstration met en lumière la nécessité pour les professionnels de l’influence et les agences de revoir leurs pratiques et de prioriser la sécurité et l’intégrité de leurs audiences. L’affaire du “Biozin2” rappelle l’importance cruciale pour les consommateurs d’exercer un esprit critique face aux messages promotionnels en ligne, et pour les autorités de renforcer la surveillance et les sanctions contre les pratiques trompeuses.