Masters de Londres: Kevin Anderson sur un nuage
- Publié le 13-11-2018 à 19h10
- Mis à jour le 14-11-2018 à 08h34
Le Sud-Africain marche sur son groupe de qualifications. Deux matchs, deux victoires : pas mal pour un joueur qui dispute son premier Masters ! Kevin Anderson a étrillé Kei Nishikori mardi après-midi en deux sets sans pitié (6-0, 6-1) et 1 h 04 de jeu.
À 6-0, 5-0, le Japonais était proche de rejoindre Gaston Gaudio, qui avait pris deux bulles en 2005 en demi-finales face à Federer, mais il a réussi à s’éviter cette humiliation.
Voilà donc Anderson en position d’homme fort en ce début de tournoi. "J’ai sans doute joué l’un des meilleurs matchs de ma carrière ! Je lui ai mis la pression dès le début et je n’ai plus lâché, j’ai pris de plus en plus confiance au fil de la rencontre."
Et dire que c’est Nishikori qui menait 5-3 dans leurs duels avec une dernière victoire à Bercy. "J’ai toujours eu du mal face à Kei qui prend la balle si tôt et bouge si bien mais, cette fois, j’ai bien réussi à imposer mon jeu."
Le jeu, c’est tout ce qui a manqué à son vaincu du jour. Nishikori est apparu lessivé et pas forcément très déterminé. Le tombeur de Roger Federer n’a pas trouvé dans son exploit un petit supplément d’âme.
"J’étais heureux de battre Roger mais je savais aussi que ça n’avait pas été un match au top des deux côtés. Là, je ne sais même pas pourquoi j’ai joué si mal… Je ne sentais pas du tout la balle, ce n’était manifestement pas mon jour. J’étais totalement perdu. C’est l’un de mes pires matchs de l’année. Je dois oublier ce match."
Il va devoir retrouver sa tête rapidement afin de tenter de se qualifier jeudi, face à Dominic Thiem, pour les demi-finales.
Le contraste fut donc saisissant par rapport à un Anderson qui semble avoir les meilleures sensations du monde cette semaine : en indoor avec sa puissance, son service et un jeu de jambes en constant progrès, il est bel et bien autant candidat au titre que Novak Djokovic.
"Je viens de jouer deux très bons matchs et j’ai hâte d’affronter Roger désormais. Quoi qu’il arrive, c’est un match qui fait envie. Je joue bien et surtout je sers bien. Je sais que, si je continue comme ça, ce sera très dur pour les autres de me breaker."
On le voit bien… Si l’on n’est pas franchement convaincu que la révélation Anderson depuis deux ans passionne les foules, il faut bien tirer son chapeau aux progrès accomplis par le garçon. Attention, outsider de plus en plus dangereux.