Sebastian Baez est prêt à surfer sur la voie du succès : “Le mental fait plus la différence que le jeu et le physique”
L’Argentin a fait le plein à Rio et Santiago. En pleine bourre, il va s’attaquer à Indian Wells.
- Publié le 06-03-2024 à 10h57
Et si le plus grand danger pour Roland-Garros et les Jeux olympiques de Paris, c’était finalement lui ? C’est sans doute aller un peu vite en besogne mais une semaine après s’être imposé sur la terre battue de Rio de Janeiro, lors d’un ATP 500, Sebastian Baez a confirmé sa forme en remportant l’ATP 250 de Santiago, au Chili, également sur terre battue. En finale, il a battu le local Alejandro Tabilo 3-6, 6-0, 6-4. "J'ai beaucoup d’émotions parce qu’au début du match, je ne me sentais pas bien, racontait Baez après sa victoire au Chili. Il y a eu des hauts et des bas tout le temps. Je vais juste profiter avec mon équipe parce que cela fait des années qu’on se bat pour en arriver là. Je dédie ce titre aux gens qui me soutiennent et à ceux qui ne le font pas. Ce sont eux qui me donnent la force de continuer…”
Alors, oui, bien sûr, les monstres de la balle jaune et de la terre battue n’étaient pas sur sa route. Carlos Alcaraz s’était bien aligné au Brésil mais sur une jambe, avant d’abandonner lors de son premier tour. L’Argentin s’est toutefois montré solide et constant, et passe à la dix-neuvième place mondiale, son meilleur classement. En 2024, il affiche un taux de succès de 76,2 % contre 87,5 % sur terre battue. “C’est une bonne personne. Je suis fier même si ma mission est de le pousser à aller plus loin, raconte Sebastian Gutierrez, l’entraîneur qui l’a rencontré lorsqu’il avait quatorze ans. Notre parcours démontre, qu’avec humilité et un travail acharné, tout est possible. Seba est plus petit que la moyenne mais il démontre que c’est possible.”
Je veux que les gens pensent que je suis un combattant et que je ferai de mon mieux à chaque fois.
Il est vrai que Sebastian Baez ne fait pas partie des grands formats. Le droitier ne mesure qu’1,70 m et pèse 69 kg mais son côté combatif fait des miracles. “Aujourd’hui, le mental fait plus la différence que le jeu, le physique et d’autres choses”, assurait ce fan de Juan Martin del Potro avant de remporter deux tournois d’affilée.
À 23 ans, l’Argentin va-t-il connaître l’année de sa vie, lui qui compte maintenant six tournois à son palmarès ? Toujours est-il qu’il restera le premier dans l’histoire à réaliser le doublé Santiago-Rio. Pour l’instant, il est cinquième à la Race. “J’aime les courts en dur vu que je suis petit, rapide et fort, expliquait-il à l’Open d’Australie. C’est mieux de jouer contre les meilleurs joueurs, pas seulement à l’entraînement. J’essaie juste d’être meilleur de jour en jour et de rivaliser avec les meilleurs joueurs. Je veux que les gens pensent que je suis un combattant et que je ferai de mon mieux à chaque fois.”
Prochaine étape pour l’Argentin : confirmer dans un tournoi relevé. Cela tombe bien : il entre en lice ce vendredi à Indian Wells, considéré comme le cinquième Grand Chelem de la saison. Mais Baez est prêt à surfer sur la voie du succès, même s’il ne fanfaronne pas. “Les tournois comme le Masters 1000 ou les Grands Chelems sont de très bons défis pour pouvoir continuer à faire mieux. Je suis très enthousiasmé par tout ce qui se passe cette année.”