Nadal - Del Potro, une rivalité qui monte
La cote de ce duel a sérieusement grimpé cette année
- Publié le 06-09-2018 à 20h12
- Mis à jour le 07-09-2018 à 07h47
La cote de ce duel a sérieusement grimpé cette année Sur le papier, Rafael Nadal a toujours largement la main dans ses duels face à Juan Martin Del Potro (11-5) mais, depuis deux ans, l’Argentin commence à grignoter du terrain. Et cette rivalité à tutoyer des sommets qui auraient sans doute déjà été atteints si "Del Po" n’avait pas eu des poignets en cristal. À New York l’an passé, il avait d’ailleurs perdu leur bataille (4-6, 6-0, 6-3, 6-2) parce que son revers ne pouvait pas encaisser le coup droit du matador de Manacor. Mais dans les jours où ce coup est en bonne santé, c’est une tout autre histoire : l’Argentin avait ainsi battu l’Espagnol trois fois de suite en 2009, dont ici en route vers le titre. Il a aussi récidivé depuis deux ans avec une victoire en demi-finale des Jeux olympiques de Rio. Il peut le faire.
Neuf ans après son premier et pour le moment unique titre du Grand Chelem ici, la Tour de Tandil retrouve donc Nadal pour une place en finale à New York. Et son seul espoir réside dans le quart joué face à lui à Wimbledon (et pas la rouste prise en demies de Roland-Garros), perdu au terme de cinq sets de folie (7-5, 6-7, 4-6, 6-4, 6-4) : il avait tenu le combat physique et eu beaucoup d’occasions. "J’ai la chance de jouer face au n°1 mondial, j’adore ça et je vais en profiter. J’étais proche de le battre à Wimbledon alors j’espère être encore à ce niveau."
On verra dès le début du match si les poignets de Del Potro sont dans un jour suffisamment bon ou pas pour tenir la diagonale. Si c’est le cas, alors tout le temps qu’il ne passera pas à protéger ce coup, il pourra l’utiliser pour mettre son monstrueux coup droit en orbite. Et là, on aura notre blockbuster.
Nadal est mentalement prêt à souffrir. La question est plus de savoir si son corps va être d’accord avec sa tête… Mais il est si doué pour compenser les soucis. Face à Del Potro, il n’aura pas énormément de choix : il faudra tirer le premier. Quand il commence à couper les trajectoires, surtout avec son revers court-croisé à plat, Nadal devient un joueur de dur redoutable. Mais toute cette agression demande une énergie de tous les instants. Il n’a de toute manière aucun intérêt à se lancer dans un marathon face à un joueur qui n’a pas du tout puisé dans ses réserves pour en arriver là. "Affronter Del Potro sur dur est quand même un gros défi pour moi. Je vois bien qu’il est très fort ici depuis le début. Je devrai être à mon meilleur niveau et j’en ai bien l’intention."
Deux des plus grands coups droits du jeu vont s’affronter vendredi et ça promet du show ! Un show dont on a été trop souvent privé ces dernières années et qui ne demande qu’à devenir un classique entre deux joueurs qui peuvent électriser une foule comme personne.