Van Uytvanck: "Il fallait frapper 10.000 fois la balle pour faire un point"
René Van Uytvanck grimaçait de temps en temps en voyant sa fille Alison empêtrée dans le bourbier Errani.
- Publié le 21-04-2018 à 16h38
- Mis à jour le 22-04-2018 à 09h05
René Van Uytvanck grimaçait de temps en temps en voyant sa fille Alison empêtrée dans le bourbier Errani.
"Elle s’en est sortie", confie le papa. "Au fil des ans, on prend de plus en plus l’habitude de ces scenarii." Sa fille arborait un large sourire après sa victoire. Elle sait que ce 2e point simplifie beaucoup la tâche de dimanche. "Nous avons le score que nous avions espéré", narre Ali. "Elise a sorti un grand match." Elle aussi.
Alison Van Uytvanck a fait preuve d’une très grande patience. "Je ne pense pas que Sara Errani m’ait endormi, mais il fallait rester patiente. Je savais que j’aurais besoin de taper 10.000 fois dans la balle pour remporter un point. Etre agressive et ne pas commettre de fautes, telle était l’équation. Dans le 2e set, elle a mieux servi. En plus, elle remettait tout sans commettre de faute. Quand je perds la balle de match et qu’elle remporte le 2e set, j’accuse un peu le coup. Mais, c’est le tennis. J’ai bien réagi dans le 3e set. Mon jeu était plus agressif." L’Italienne, qui a commis 17 doubles fautes, a la particularité de rater souvent ses lancers de balle de service. Elle a même pris un warning. "Je ne lui en veux pas", sourit Van Uytvanck. "J’étais juste concentrée sur moi."
Mertens après sa victoire: "C'est sûr que je n'ai pas livré mon meilleur match"
Victorieuse (6-1, 7-5) du premier match de la Belgique, Elise Mertens était surtout heureuse d'avoir pu terminer la partie en deux sets face à Jasmine Paolini (WTA 145) après avoir été mise en difficulté dans la deuxième manche.
"C'est sûr que je n'ai pas livré mon meilleur match", a reconnu la numéro 1 belge, 17e mondiale. "Mais l'important est d'avoir pu gagner et de ne pas avoir passé trop de temps sur le terrain afin de garder de l'énergie pour les deux prochaines rencontres."
Tout avait pourtant bien commencé pour Elise Mertens, qui avait remporté la première manche en 35 minutes. "J'étais agressive, je faisais beaucoup de points gagnants. Par la suite, elle a commencé à relever les balles. Finalement, j'ai demandé une raquette avec un cordage plus tendu."
Mertens souligne le calme d'Ivo Van Aken sur le banc et insiste aussi sur le fait qu'elle n'a jamais paniqué, même pas lorsque son adversaire a eu trois balles d'égalisation à un set partout. "A ce moment-là plus encore que pendant tout le reste de la rencontre, j'ai pensé que je jouais pour mon pays et que je devais mener ma mission à bien. J'étais plus fatiguée mais la concentration et la motivation m'ont permis de passer ce cap. Un match de tennis, ça se gagne aussi au mental."
Paolini: "La prochaine fois que j'aurai trois balles de set, je gagnerai"
L'Italienne Jasmine Paolini s'est elle aussi exprimée après le match qu'elle a perdu.
Archi-dominée dans la première manche, l'Italienne a fait mal à la numéro 1 belge dans la deuxième. Elle a même eu trois balles de set sur son service mais n'a pas pu en concrétiser une seule.
"Bien sûr que j'aurais dû gagner ce deuxième set", a commenté l'Italienne. "J'aurais dû frapper la balle plus fort mais elle a aussi gardé la tête froide. C'était la première fois que j'évoluais face à une joueuse du top 20 et la prochaine fois que j'aurai des circonstances aussi favorables, c'est sûr, je prendrai le set."
Paolini est revenue sur son début de match difficile. "Je m'étais mise en tête que je devais absolument remettre un maximum de balles dans le terrain. Dès lors, je jouais court, trop court. Et de plus en plus loin de la ligne, ce qui lui permettait de m'agresser. De plus, je n'ai pas pu saisir les quelques occasions que j'ai eu de lui faire mal. Ca a changé par la suite et même si c'est toujours décevant de perdre, je suis tout de même heureuse d'avoir livré un bon match."