Goffin dans le Top 10: Profitons et jouissons de ces moments de grâce
Le tennis belge se porte très bien. Il sort de deux mois complètement fous.
- Publié le 19-02-2017 à 20h46
- Mis à jour le 20-02-2017 à 10h22
Un commentaire signé Thibaut Vinel.
Le tennis belge se porte très bien. Il sort de deux mois complètement fous.
En janvier, Goffin avait mis le feu aux poudres en battant en exhibition le roi Andy Murray. A Hobart, la jeune Elise Mertens avait mis la barre très haut en remportant son premier titre WTA à 21 ans seulement. David Goffin avait, alors, repris le devant de la scène en arrachant sa place pour les quarts de finale de l’Open d’Australie. Janvier avait déjà été un bon cru. Février a été exceptionnel. Steve Darcis avait lancé les hostilité en mettant l’Allemagne K.-O. lors d’une semaine féerique de Coupe Davis. Les Belges joueront les quarts de finale.
Huit jours plus tard, le trio Flipkens-Wickmayer et Mertens écœurait Ilie Nastase qui n’avait pas envisagé le scénario d’une défaite de Begu and co à Bucarest lors d’un match du groupe mondial II. Les Belges sont aux portes du Top 8 mondial. Johan Van Herck et Dominique Monami ont réussi à construire une cohésion d’équipe qui inspire le plus grand respect. L’image de la Belgique se redore grâce à la petite balle jaune. Dans la foulée, David Goffin a repris le flambeau en signant deux finales ATP en deux semaines. L’ATP 250 de Sofia avait démontré que son absence en Coupe Davis n’avait pas été un sacrifice vain. Alors que Rotterdam était une terre maudite pour le Liégeois, il y a non seulement remporté son premier match, mais il s’est offert le luxe de battre l’homme en forme de ce début d’année, Grigor Dimitrov. Le Bulgare de 2017 vaut certainement un Top 5. Goffin a ensuite contrôlé ses nerfs pour écarter Herbert qui avait tout d’un match-piège vu l’énorme enjeu de la rencontre. Il a surmonté toute la pression pour repousser encore un peu plus les limites du tennis belge.
Le supporter belge n’est pas très courageux à l’heure de vanter ses stars. Il est plus prompt à s’insurger devant une absence en Coupe Davis ou devant une finale perdue. Un même constat s’imposait déjà durant les carrières supersoniques de Kim et de Justine. A l’époque, trop de gens étaient incapables de savourer le bonheur irréel de voir deux Belges sur le toit du monde.
Dix ans plus tard, il serait sot de commettre la même erreur. Profitons et jouissons de ces moments de grâce.