Goffin Top 10: "Je ne le savais pas"
Il était sans doute le seul Belge à ne pas être au courantdes conséquences d’une victoire sur Herbert à Rotterdam.
- Publié le 19-02-2017 à 11h04
- Mis à jour le 19-02-2017 à 11h05
Il était sans doute le seul Belge à ne pas être au courantdes conséquences d’une victoire sur Herbert à Rotterdam.
Pas de bras au ciel, pas de poing serré, juste les félicitations chaleureuses de son adversaire et une franche poignée de main à l’arbitre: David Goffin est devenu dixième mondial comme il traverse la route, samedi soir à Rotterdam: attentif, concentré mais pas exubérant. “À vrai dire, je ne le savais pas”, dit-il. “C’est le speaker qui me l’a annoncé quand j’ai quitté le terrain et je suis super content parce que, depuis 2014, j’ai toujours terminé dans le Top 20. Mais pour être Top 10, on n’a pas droit à l’erreur.”
On a évidemment un peu de mal à croire qu’il n’était pas au courant. “Je savais bien entendu que j’étais proche mais je n’avais vraiment pas envie de faire tous les calculs sinon je n’aurais plus pensé qu’à ça.”
Des calculs qu’on avait largement faits pour lui et depuis plusieurs mois déjà. Mais surtout depuis qu’il avait battu Grigor Dimitrov la veille en quarts de finale. Là, il avait tout de même exulté. À juste titre car son approche tactique, son choix d’agresser dès le début un adversaire fatigué (il a d’ailleurs déclaré forfait à Marseille la semaine prochaine) avait payé.
Personne n’aurait compris qu’après avoir fait le plus difficile, Goffin laisse échapper contre Pierre-Hugues Herbert cette possibilité unique d’entrer dans le Top 10. Il n’empêche que même s’il était classé au-delà de la 100e place mondiale (il sera dans le Top 70 pour la première fois de sa carrière lundi), le Français n’était pas arrivé en demi-finale par hasard.
S’appuyant sur un service-volée propre aux joueurs de doubles, il avait fait mal à Dominic Thiem et David Goffin avait bien compris que contre ce genre de joueur, le seul moyen de ne pas avoir de problème était de jouer son meilleur tennis.
C’est donc un Goffin très concentré qui a pénétré sur le terrain, lâchant juste un léger sourire lorsque le ramasseur de balle qui lui donnait la main a salué la foule comme lui.
Comme on s’y attendait, Herbert a servi fort dès le départ mais a trouvé en face de lui un joueur capable de retourner et de trouver les espaces en passing, que ce soit en coup droit ou en revers.
C’est pour cela que le match n’a duré que 1h16 (6-1, 6-3), réparties en exactement deux fois 38 minutes. Une régularité d’horloger que l’on a aussi retrouvée dans le jeu de David Goffin.
Un Goffin qui, alors que tout le monde fête son entrée dans le Top 10, n’a pas oublié qu’il lui reste un match à disputer et si possible à gagner ce dimanche contre Jo-Wilfried Tsonga. Car un joueur du Top 10 se doit aussi de veiller à son palmarès et d’ajouter un troisième titre (en huit finales) à sa collection. “Et je suis encore en meilleure forme qu’à Sofia”, dit-il. S’il s’impose, il sera même septième mondial lundi, dépassant d’un coup Federer, Thiem et Cilic!