Philippe Dubois, un président omniprésent: "Faire du CS Pays vert un club comme l’Athletic Bilbao"
Aujourd’hui, c’est la Saint-Nicolas. Mais ce jeudi, le grand barbu a déjà fait un tour du côté du stade du Pays vert. Les bénévoles se sont affairés et ont préparé les sachets de bonbons pour les jeunes. Et parmi eux, on retrouvait Philippe Dubois, le président du club.
- Publié le 06-12-2018 à 13h52
Aujourd’hui, c’est la Saint-Nicolas. Mais ce jeudi, le grand barbu a déjà fait un tour du côté du stade du Pays vert. Les bénévoles se sont affairés et ont préparé les sachets de bonbons pour les jeunes. Et parmi eux, on retrouvait Philippe Dubois, le président du club.
"C’est normal pour moi d’être là", soutient le président du CSPVOA. "Tout d’abord parce qu’il s’agit d’une manifestation importante pour le club. Ensuite, parce que j’aime bien aider les bénévoles. Et enfin, parce que cela concerne les jeunes."
Les jeunes, c’est la motivation première de Philippe Dubois en tant que président. "En 1998, je suis devenu coordinateur des jeunes à Ostiches. À ce moment-là, nous n’avions que deux équipes. C’était facile. Alors, j’ai mis en place des stages et d’autres dynamiques. Un an plus tard, nous avions plusieurs équipes en plus. En 2000, je suis devenu président du club tout en restant coordinateur des jeunes."
La formation des jeunes est devenue l’ADN du FC Ostiches et aujourd’hui du CS Pays vert, né de l’absorption de feu Géants Athois par le FC Ostiches. "J’ai toujours dit que je voulais faire comme l’Atletico Bilbao qui ne joue qu’avec des Basques. C’est en formant les jeunes que nous allons y arriver."
Et c’est cela qui motive Philippe Dubois. "C’est pour cela que je suis aussi présent au club. Il faut pouvoir connaître tous les formateurs, tous les jeunes, leurs parents. Si tu n’es pas présent, tu ne sais pas ce qu’il se passe dans un club. Mon optique n’est jamais de laisser pourrir une situation. Dès qu’il y a un problème, généralement je suis au courant. Et immédiatement on discute, on se met à table. Cela va de ma responsabilité."
En tant qu’ancien enseignant, Philippe Dubois insiste aussi beaucoup sur l’éducation. "Dans un club de football, il faut pouvoir régler les problèmes sportifs mais aussi les problèmes humains. C’est cela le plus difficile. Surtout que nous avons énormément d’équipes, de tous les niveaux. J’essaie d’être présent pour tous les enfants."
Il peut se baser sur son expérience. "J’étais enseignant à la Berlière où il y avait deux sites. L’un à Houtaing, l’autre à Lessines. Il y avait des mentalités différentes, des besoins différents. J’ai vu un directeur qui s’éparpillait à gauche et à droite. Il s’époumonait. Moi, je préfère fixer des jours bien précis pour pouvoir rencontrer tout le monde."
Son état d’esprit actuel est facilité par la vie du club. "Je n’ai aucun regret d’avoir formé le CSPVOA avec les Géants Athois. Sportivement, il y a énormément de satisfaction. Humainement aussi."
“Je vois tous les jeunes”
Philippe Dubois ne compte pas les heures qu’il passe dans les deux installations du CSPVOA. “Les lundis, mardis, mercredis, jeudis, samedis et dimanches, je suis au stade à Ath. Tous les vendredis, je suis à Ostiches. En journée, je passe régulièrement voir si le matériel est bien rangé, que ce soit à Ath ou à Ostiches. Je suis jeune pensionné, cela aide.”
Et le week-end, il va voir un maximum de matchs. “Je regarde tous les matchs de jeunes à domicile. Qu’importe le niveau ou le résultat. Je passe voir toutes les rencontres. Et puis, le dimanche, je vais voir l’équipe première puisque mon fils Joachim y joue. Mon autre fils, Amaury, a joué jusqu’en P3 à Ostiches mais a arrêté le football depuis.”
Des contrôles partout ?
Ce samedi, le Pays vert défiait le voisin du RFC Tournai. Pendant le derby, les contrôleurs du SPF Finances ont fait une descente remarquée. “Personnellement, ce type de contrôles ne me dérange pas spécialement”, soutient Philippe Dubois. “Mais ce que j’espère, c’est que ces contrôles seront effectués entre Ostende et Arlon et entre Chimay et Anvers.” Philippe Dubois n’a pas peur des conséquences de ces contrôles. “Nous sommes en ordre administrativement dans beaucoup de domaines. Pour être reconnu avec le label jeunes, il faut déjà pouvoir répondre drastiquement à certaines demandes. Donc, nous avons cet avantage. Évidemment, tout n’est pas parfait mais nous faisons notre maximum.”
“Que des gars du coin”
Une des spécificités du noyau de l’équipe première, c’est que l’on y retrouve quasiment exclusivement des gars de la région. Rares sont ceux qui habitent à moins de kilomètres au stade communal. “Et nous tenons particulièrement à ce point”, souligne Philippe Dubois. “Je préfère voir monter au jeu un jeune comme Paternostre ou Bourlard plutôt que des gars venus d’ailleurs. Vous n’imaginez pas le nombre de coups de téléphone que l’on reçoit pour des gars qui ont fréquenté les divers centres de formation en France. Mais on ne peut pas les accueillir, financièrement d’abord, et puis, surtout, nous ne voulons pas. Surtout que nous avons un vivier qui est assez intéressant pour le futur.”