Christophe Wislet brille au pays du Whisky lors de l'Ultra Great Britain
Le Dolhaintois a participé au premier Ultra Great Britain
- Publié le 05-09-2018 à 12h20
- Mis à jour le 05-09-2018 à 12h27
Le Dolhaintois a participé au premier Ultra Great Britain
Il voulait découvrir l’Écosse, le pays de Galles ou l’Irlande… L’Ultra Great Britain est tombé à point nommé. Deux ans après la Transpyrenea et ses 870 bornes, l’ultra-traileur dolhaintois Christophe Wislet a retrouvé un terrain de jeu propice à ses capacités.
"Je recherchais une course où je pouvais courir car la marche était prédominante dans les dernières épreuves auxquelles j’avais pris part… Cette fois, j’ai pu courir jusqu’au 220 e km. Les 30 derniers, j’ai marché car mon corps n’était plus vraiment habitué à des distances aussi importantes étant passé de 120 km à 60 bornes par semaine. Je me suis contenté de blocs d’entraînement. 100 km dans les extratrails de ma région en mars, quatre jours dans les Vosges en mai avec 250 km au bout du séjour avec mon ami Christophe Ernst, actuellement à la Swiss Peak (NdlR : 49e sur 325 concours toujours en course)", explique-t-il. "On courait 13 heures quotidiennement. À cela s’ajoutaient des sorties de 3 à 6 h de VTT ."
En Grande-Bretagne , il est vraiment tombé amoureux. "Lors de cette course coup de cœur, j’ai aussi pu gérer mon ennemi, le sommeil, moi qui avais fait le Legends Trail en 59 heures sans dormir ou le Tour des Géants en 58 heures sans sommeil. Cette fois, je me suis reposé… quatre heures. Un bloc de deux heures et deux blocs d’une heure."
Utile quand on sait que l’épreuve n’a pas été de tout repos en raison de difficiles conditions atmosphériques.
"Je termine 13e en 78 heures soit 3 jours de course. Le vainqueur met 68 heures et le dernier 105 heures. Il n’y a eu que 40 % de finisheurs sur cette épreuve où la météo a été assez hostile avec beaucoup de pluie durant la première partie de course. Près de 80 % durant les 40 premières heures avant qu’il ne fasse sec. La deuxième nuit, on courait par 3° C. Pas évident avec des équipements mouillés et sans assistance comme à chaque fois en ce qui me concerne."
Dépaysement garanti cependant avec des paysages alpins verts à 1.000 m d’altitude maximum… Et des moutons à n’en plus finir. "J’ai quand même retrouvé des compagnons de route lors des 50 derniers km. Un Portugais et un Hollandais déjà croisés sur d’autres épreuves et un avocat d’Aberdeen, heureux de tomber sur un trio expérimenté."
55 bornes à Edimbourg
Il voulait voir du pays, il a été servi. Un paysage à couper le souffle et deux villes à découvrir : Belfast et Edimbourg. “On partait de Port Patrick. J’en ai donc profité pour visiter Belfast les deux jours qui ont précédé le départ. Mais j’ai vécu cette avant-course avec beaucoup de stress car ils ont perdu mes bagages à Londres et je n’ai récupéré ceux-ci que 7 h avant de quitter l’Irlande. Il me manquait 80 % de mon matériel…” Après 78 heures d’effort, Christophe Wislet s’est offert… 55 km de marche dans Edimbourg. “Une très chouette ville avec un centre historique certes mais aussi une partie plus moderne. Je suis en tout cas très heureux de mon état physique. Depuis Oman, c’est la première fois que je suis aussi frais et que j’arrive sans blessure.” Depuis son retour en Belgique, il a déjà couru à plusieurs reprises…