Quatre raisons qui font de la piste un excellent compagnon d’entraînement pour les routiers
Tous les profils de coureurs ont à y gagner en s’offrant, de temps à autre, un détour par le tartan.
- Publié le 27-09-2018 à 17h04
- Mis à jour le 14-12-2020 à 14h38
Tous les profils de coureurs ont à y gagner en s’offrant, de temps à autre, un détour par le tartan. S’entraîner sur une piste d’athlétisme est souvent perçu négativement par les amateurs de course dite hors-stade, que ceux-ci soient des routiers ou des traileurs. Il suffit d’évoquer la question au sein du peloton pour se rendre compte que, à l’exception de ceux qui visent les premières places (et encore), très peu s’imposent de temps à autre un détour par le tartan. Pourtant, le coureur, peu importe son niveau, a tout à y gagner. On vous donne quelques raisons, en compagnie de Thomas Vandormaele, coach Belgium Running.
Un bonus mental
La piste, en athlétisme, est un lieu de rassemblement. On y voit d’autres athlètes s’entraîner, on y croise - ou on s’y fait ! - des amis : elle permet de créer un sentiment de communauté qui motive et qui stimule. Certes, le traileur ou le coureur sur route aspire bien souvent à une certaine forme de solitude libératrice mais la présence des autres peut souvent être un moteur dans les périodes d’entraînements difficiles. Par ailleurs, le fait que l’entraînement est centralisé sur un anneau de 400 mètres permet aux athlètes de niveaux très différents de s’entraîner ensemble tout en réalisant des séances adaptées à chacun. Par exemple, l’un peut faire des répétitions de 400 mètres intégrées dans les 1.000 mètres d’un autre athlète.
Rigueur et précision
S’entraîner sur une piste offre évidemment un calibrage plus systématique de l’entraînement. La piste permet en effet une mesure plus rigoureuse et plus fidèle des allures et des chronos. Si un test doit être réalisé (pour l’estimation du seuil ou de la VMA par exemple), mieux vaut le réaliser sur piste : les résultats seront plus exploitables. De même dans l’entraînement. La piste ne trompe pas, on évalue avec plus de précision son niveau de forme, et chaque séance est bien plus précise, et donc adaptée au niveau de l’athlète.
Améliorer sa technique
La piste permet également d’effectuer plus facilement un travail technique. L’entraîneur, s’il y en a un, pourra avoir un regard plus aisé et plus régulier sur la foulée. Corriger celle-ci via une série d’exercices, comme des éducatifs, sera également plus facile sur un sol stable, comme en offre une piste, plutôt que sur les sentiers. Attention cependant à l’effet pervers de la piste. Le tartan, s’il l’est moins que le béton, est plus traumatisant que votre terrain de jeu lors d’une sortie en forêt. Utilisez donc la piste à bon escient, pour vos entraînements qualitatifs et évadez-vous dans la nature pour vos sorties longues.
Un changement de décor
La diversité est la clé d’une pratique sportive sereine et longue ! Dès lors, de la même manière que le pistier a parfois besoin de se changer les idées, et de partir s’entraîner en nature, le routier ou le traileur va trouver un peu de diversité en venant "taper" quelques séances sur une piste.
Attention, il n’est cependant évidemment pas question de recommander aux amoureux de la course hors-stade d’axer leur entraînement exclusivement sur la piste. Cela reviendrait à dénaturer complètement leur approche et leurs aspirations. Cependant, communauté, rigueur, précision et diversité sont des éléments déterminants pour un bon entraînement. Si la piste le permet de temps en temps, pourquoi pas ! Tant qu’elle est abordée avec cette cinquième notion : un sentiment de liberté !