La chronique de Vincent Vanasch : rivaux le dimanche en club et amis lors du débriefing le lundi
Une chronique signée Vincent Vanasch
- Publié le 24-04-2024 à 16h33
- Mis à jour le 24-04-2024 à 17h22
La grosse rivalité du dimanche s’évapore le lundi matin. C’est notre routine. Nous, les Red Lions, avons l’habitude de faire le switch entre notre match dominical de club et la semaine d’entraînements pour l’équipe nationale. Le lundi matin reste spécial. C’est le moment délicat où nous refaisons les matchs entre nous. On adore arriver au lendemain d’une victoire. En cas de défaite, on se justifie. Si des tensions sont nées entre Red Lions le dimanche, elles sont déjà aplanies en quittant le terrain. Un clash entre nous n’est jamais exclu. Le dimanche, nous sommes les locomotives de nos équipes. Nous avons le devoir d’avoir une attitude exemplaire. Si je vois un Red Lion qui insulte un joueur ou un arbitre, je vais le recadrer sur le terrain. Chaque Red est un ambassadeur. L’émotion d’un match décuple tout : le bon et le moins bon.
Au final, chacun est obligé de faire la part des choses. Il est impensable de vivre avec une émotion négative du passé. Le plus souvent, nous quittons le terrain avec le positif.
Cette saison, l’ION Hockey League accueille des Red Lions dans huit clubs différents. Chaque semaine, on s’affronte, ce qui rend le challenge sportif passionnant. À force de nous fréquenter depuis 15 ans, nous nous connaissons par cœur. Nous sommes capables d’anticiper l’intention de l’autre. Moi, je sais où Luypaert ou Boon me mettra un sleep. Sur les strokes, je connais aussi leur première idée. Le défi, c’est de surprendre l’autre en innovant. Cela vaut pour chaque duel sur le terrain que ce soit entre attaquants et défenseurs ou avec les gardiens ou les milieux.
La semaine prochaine, le climat sera particulier car la moitié des Red Lions ne seront plus concernés par le championnat. Chaque éliminé a dû digérer la déception. Une autre opportunité s’est ouverte. Moi, je prévois d’utiliser les quinze jours de play-off pour suivre une grosse préparation individuelle. Nous aurons un petit groupe de travail, ce qui nous permettra de bosser certains détails. Je ferai un reboot sur un plan mental pour repartir à 100 % dans le sprint final de la préparation pour les Jeux olympiques. Ceux qui disputent les finales suivront un autre chemin.
Tous les Red Lions auront un mot bienveillant pour leurs frères qu’ils aient joué ou non les play-offs en Belgique ou aux Pays-Bas. Quand je jouais en Hoofdklasse, je me souviens de Loick Luypaert qui avait été super heureux pour moi alors qu’il venait de perdre contre mon équipe. Nous formons une famille qui fait passer l’intérêt des autres avant les siens.