Les 5 clés qui ont permis aux Belgian Tornados de s'imposer (VIDEOS)
L'équipe de relais 4x400m, championne d'Europe, a offert une prestation de très haut niveau ce samedi soir
- Publié le 12-08-2018 à 10h59
- Mis à jour le 12-08-2018 à 16h26
En 2:59.47, les Belgian Tornados ont conservé, ce samedi soir à Berlin, leur titre de champion d'Europe du relais 4x400m. Voici les cinq raisons qui leur ont permis d'accomplir cet exploit.
1. Le noyau
Voilà plusieurs années que Jacques Borlée répète que le jour où il pourra se passer des jumeaux en séries, les Belgian Tornados pourront viser très haut même au plan mondial. Cette semaine, l'horaire particulièrement mal aménagé des championnats d'Europe et les circonstances heureuses pour ses fils (une finale du 400m à disputer en soirée le jour des séries du relais) ne lui ont pas laissé le choix de se passer de Kevin et Jonathan. Une première ! Mais la relève incarnée par Dylan Borlée, Robin Vanderbemden et Julien Watrin, qui s'est rôdée depuis quatre ans et qui a été rejointe par un formidable Jonathan Sacoor, était prête et elle l'a prouvé en qualifiant l'équipe pour la finale avec une belle autorité. "Si nous avons gagné l'or, c'est aussi grâce à Robin et Julien", n'a d'ailleurs pas manqué de féliciter le sélectionneur après la course. "Et c'est, pour moi, la meilleure équipe de relais 4x400m que nous ayons eue."
2. Le talent pur
Pas de grand résultat sans travail ni talent. Nos représentants combinent ces deux facteurs avec bonheur. Nul besoin de présenter encore Kevin et Jonathan Borlée, qui portent haut les couleurs de la Belgique sur la scène internationale depuis dix ans. Certes un peu moins véloce, leur frère cadet Dylan réussit, lui aussi, une belle saison au cours de laquelle il a battu son record personnel. Son rôle de relayeur n°1 n'est pas le plus facile mais, ce samedi, face à la plupart des meilleurs athlètes des équipes adverses, il a particulièrement bien limité la casse face à son concurrent espagnol et signé un chrono équivalent à celui de son rival britannique. Quant à Jonathan Sacoor, son talent, sa souplesse et sa fluidité ont crevé l'écran tant en séries qu'en finale où il a joué avec le champion d'Europe, Matthew Hudson-Smith. Tout bon pour l'avenir !
3. La tactique
On peut l'aimer ou le détester mais il faut reconnaître à Jacques Borlée, outre ses qualités d'entraîneur et de préparateur hors pair, qu'il sait anticiper les événements. Le scénario qui s'est déroulé sous les yeux des 60.000 spectateurs du stade olympique avait ainsi quasiment été écrit à l'avance par le sélectionneur, dont les consignes ont été suivies à la lettre par ses athlètes. À l'évidence, Jacques Borlée sait trouver les mots justes avant la course et quand on entend Jonathan Sacoor parler de son influence, on ne peut que souligner l'influence positive du coach qui sent les choses.
4. L'expérience
Dix années d'expérience, cela compte dans une carrière ! Nés sur le plan international aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008, les jumeaux Borlée (qui courent en réalité en relais depuis 2005) ont accumulé un savoir-faire dont aucune autre équipe, à l'exception peut-être de la Grande-Bretagne avec Martyn Rooney (autre vétéran du 400m), ne dispose aujourd'hui sur le Vieux continent. À leurs côtés, les jeunes pousses apprennent beaucoup – cela s'appelle l'émulation - et peuvent évoluer sans trop de pression, sachant que leurs aînés vont, quoi qu'il arrive, faire le boulot. Sens du placement, transmissions impeccables, abnégation et sang-froid : Kevin et Jonathan, qui savent exploiter les erreurs des adversaires, ne sont peut-être jamais aussi forts que lorsqu'ils évoluent en relais.
5. La confiance
Jamais, sans doute, avant une course, nous n'avions été autant convaincus que l'or ne pouvait échapper à la Belgique. L'équipe de relais 4x400m dans son ensemble dégageait un sentiment de confiance énorme depuis vendredi, un état d'esprit très certainement lié aux bons résultats enregistrés tout au long de la semaine en individuel et à la maîtrise des événements dont peuvent se prévaloir les Belgian Tornados. Et quand on entend un garçon comme Jonathan Sacoor clamer son ambition et ses certitudes dès après les séries, on se dit que la belle histoire des Belgian Tornados (10 médailles internationales et 21 finales au compteur) n'est pas près de s'achever...