Pourquoi l’absence de Cynthia Bolingo aux Relais Mondiaux ne condamne pas les chances de qualification olympique des Belgian Cheetahs aux Bahamas
Le passé récent a montré que le relais 4x400m restait très compétitif même sans sa sprinteuse la plus rapide.
- Publié le 01-05-2024 à 15h05
Selon un proverbe japonais, le succès c’est tomber sept fois et se relever à huit reprises. Victime d’un nouveau problème physique, Cynthia Bolingo ne doit plus être très loin du compte après avoir dû renoncer in extremis aux Relais Mondiaux, la compétition qui qualifiera ce week-end 14 des 16 nations participantes aux Jeux olympiques de Paris en 4x100m (hommes et femmes) et en 4x400m (hommes, femmes et mixte).
La Bruxelloise a quitté le lieu de stage de l’équipe belge à Curaçao non pas pour rejoindre les Bahamas, pays hôte de la compétition, mais pour rentrer en Belgique où elle passera ce jeudi de nouveaux examens dirigés vers un mollet douloureux.
J'ai cherché des solutions aux Etats-Unis mais rien n'a abouti.
”Les échographies passées ici n’ont rien montré, hormis une grosse inflammation du tendon d’Achille, et il était de toute façon très risqué de la faire courir ce week-end”, explique Carole Bam, la coach des Belgian Cheetahs, qui avait rapidement exprimé ses craintes. “La piste à Curaçao est dure comme du béton, ce qui n’est pas bon pour les tendons d’Achille fragiles. J’ai essayé de trouver des solutions pour qu’elle aille plutôt s’entraîner aux États-Unis mais rien n’a abouti. Et depuis samedi, elle sentait malheureusement très fort son mollet.”
Une partie du corps qui l’avait déjà contrainte à déclarer forfait pour le 4x400m des Mondiaux de Budapest, l’été dernier, la douleur s’étant réveillée à l’issue de sa demi-finale sur 400m.
”L’an prochain, j’aurai besoin d’une préparation proche de la perfection”, avait prévenu l’intéressée, première Belge sous les 50 secondes sur le tour de piste.
Malheureusement, Cynthia Bolingo, qui était en grande forme (”elle volait à l’entraînement” selon sa coach), a donc dû faire une croix sur le premier de ses deux objectifs prioritaires de l’année, l’autre étant les Jeux olympiques. Et, l’avenir le dira, peut-être aussi sur les championnats d’Europe le mois prochain.
Un coup dur, assurément, pour notre relais féminin, Camille Laus reconnaissant il y a quelques mois qu’une place en finale mondiale sans sa sprinteuse la plus rapide était “presque impossible”.
Mais cette absence n’est pas insurmontable non plus pour les Cheetahs, qui avaient déjà dû faire sans Cynthia Bolingo aux Jeux de Tokyo (7e), aux Mondiaux de Doha (5e) et d’Eugene (6e), puis à nouveau à Budapest (5e) avec Helena Ponette, Imke Vervaet, Hanne Claes et Camille Laus en finale.
Or ce quatuor est présent aux Bahamas au même titre que Naomi Van den Broeck, qui avait couru la série à la place de Laus en Hongrie et qui vient de battre son record personnel, et que les jeunes Kylie Lambert et Liefde Schoemaker.
L’une des deux premières places en séries, samedi, ou lors du tour de repêchage, dimanche, offrira une qualification pour les Jeux dont les Cheetahs peuvent heureusement toujours rêver !