JO 2024 : Le silence des anneaux pour le cochonnet olympique
L’autre regard de Miguel Tasso
- Publié le 19-04-2024 à 15h09
- Mis à jour le 19-04-2024 à 15h48
Pour l’heure, aucune manifestation devant le siège du CIO n’est prévue. Et le bon déroulement des Jeux olympiques ne semble pas en péril. Il n’empêche : l’absence de la pétanque au programme du rendez-vous parisien alimente bien des conversations à l’heure du pastis sur les boulodromes de France et de Navarre. Et pour cause : la pétanque fait partie intégrante de la tradition tricolore avec plus de 300.000 licenciés et des millions de pratiquants occasionnels, héritiers directs ou indirects de Marius et César. À la réflexion, le “Tu pointes ou tu tires” aurait donc autant eu sa place que le skateboard ou le breakdance. Et chacun, depuis son lieu de vacances, bercé par le chant des grillons et des cigales, aurait pu se comparer avec les champions de cette discipline universelle où on perd la boule en toute conscience pour embrasser Fanny. Mais, à l’évidence, la pétanque souffre toujours d’une image de jeu-apéro qui se joue en short, torse nu et un 51 au bout des doigts. Dommage : car, au plus haut niveau, il s’agit d’un vrai sport exigeant qui nécessite de la technique, de la stratégie, de la précision, de la concentration et, même, de la condition physique pour éviter les tendinites. On espère simplement que les organisateurs des Jeux auront prévu un espace au Village olympique pour permettre aux athlètes, lors des troisièmes mi-temps, de taquiner le cochonnet et s’imprégner de l’esprit made in France.