Cinq ans plus tard, la F1 retrouve enfin Shanghaï
Bien des choses ont changé depuis la dernière visite dans l’empire du milieu.
- Publié le 19-04-2024 à 13h20
- Mis à jour le 19-04-2024 à 15h49
Mieux vaut tard que jamais. Il s’est écoulé cinq longues années depuis que la Formule 1 a posé ses jantes pour la dernière fois sur le Shanghaï International Circuit, considéré comme le tracé le plus coûteux du monde lors de sa création en 2004 avec un chantier de 100 millions $ à l’époque. La piste chinoise façonnée par Hermann Tilke n’est pas la plus appréciée des pilotes, mais elle n’est pas non plus un pâté total avec notamment son premier enchaînement en forme de coquille d’escargot si distinctif.
Covid oblige, le circuit a été déserté par toutes les compétitions internationales depuis l’hiver 2020. Du côté des locaux, on s’est contenté d’un petit coup de peinture et d’adoucir les zones bosselées du tracé en raison de l’effet de sol créé par la nouvelle génération de monoplaces. À part cela, rien n’a changé. Par contre, de l’eau a coulé sous les ponts depuis la dernière fois que la F1 a visité la Chine, et le visage du championnat est sensiblement modifié.
Guanyu Zhou sera le premier pilote chinois à disputer son Grand Prix national.
En 2019, Max Verstappen ne comptait que cinq victoires à son actif tandis que Lewis Hamilton était encore septuple champion du monde. Lando Norris, George Russell et Alex Albon ne participaient qu’au troisième Grand Prix de leur carrière, Fernando Alonso avait quitté la F1 pour se consacrer au WEC avec Toyota, et plusieurs pilotes comme Oscar Piastri, Yuki Tsunoda et Guanyu Zhou étaient encore en formules de promotion.
En parlant de Zhou, le pilote Sauber s’apprête à marquer l’histoire en devenant le premier pilote chinois à disputer son Grand Prix national. Sur son casque inédit pour l’occasion, le garçon au numéro 24 possède une photo ô combien charmante : lui étant enfant, brandissant un drapeau aux couleurs de Fernando Alonso lors du GP de Chine 2005. Dix-neuf ans plus tard, Zhou sera cette fois sur la piste et non plus dans les tribunes pour côtoyer son idole. “Quand j’étais enfant, tout le monde aimait Schumacher, mais Alonso était le seul à pouvoir le battre et c’était quelque chose de spécial, se remémore le pilote chinois. Il a toujours essayé d’être le meilleur avec chaque voiture qu’il a pilotée. Cela m’a toujours inspiré. Aujourd’hui, nous faisons le même sport et il est toujours là, faisant un excellent travail. À son âge, il est encore en F1 et c’est vraiment un grand. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de choses plus agréables que de se mesurer à lui.”
Assurément, Zhou sera submergé d’émotions ce week-end.