Pourquoi Mick Schumacher doit-il attendre 2020 pour débuter en F1 ?
De plus en plus pressenti pour être titularisé en Formule 1, le fils de Michael ne doit surtout pas se brûler les ailes.
- Publié le 25-09-2018 à 12h58
- Mis à jour le 25-09-2018 à 13h05
De plus en plus pressenti pour être titularisé en Formule 1, le fils de Michael ne doit surtout pas se brûler les ailes.
Mick Schumacher fait plus que jamais les titres de l’actualité en sport automobile en cette fin d’été. L’Allemand de 19 ans aligne les victoires comme des perles en Formule 3 européenne et se dirige tout droit vers le titre.
Lors des six dernières tentatives, le fils de Michael est monté sur la plus haute marche du podium à cinq reprises. Déclic soudain ou coup de sorcellerie de Prema Racing, le rejeton du septuple champion du monde suscite la convoitise (et les aigreurs d’estomac) et son nom est cité à plus d’une reprise pour débuter en Formule 1 dès 2019, sans passer par la case F2.
Avoir le retour du nom Schumacher sur les grilles de départ des Grands Prix serait un coup médiatique colossal qui ferait beaucoup de bien à une Formule 1 dont Liberty Media peine à trouver un nouveau souffle. Les publicistes sont à l’affût, les écuries de deuxième partie du peloton aussi. La dernière rumeur en date voudrait que Mick débute chez Toro Rosso l’an prochain. Une rumeur toutefois peu probable sachant que le blondinet reçoit un soutien à peine dissimulé de Mercedes quand l’équipe de Faenza est badgée Honda.
Mais surtout, voir Schumi Jr débuter en F1 dès la saison à venir serait la meilleure façon pour lui de se brûler les ailes. Celui qui n’a obtenu que des titres de vice-champion au cours de sa carrière doit encore mûrir et gagner en vitesse pure. Faut-il rappeler qu’avant d’aligner des victoires comme des perles au moment opportun, Mick a toujours été un laborieux et a été long à la détente pour décrocher ses premiers succès, que cela soit en karting, en F4 ou en F3 où sa première victoire est survenue au bout d’une saison et demie.
Malgré sa renommée et le paquet d’argent que son patronyme brasse, il ne peut pas se permettre de multiplier les séances d’essais privées au volant de F1 payées par ses partenaires ou sa famille, comme ce fut le cas pour Lance Stroll ou Lando Norris. L’idéal pour lui serait d’effectuer une saison en Formule 2 pour continuer à se faire les dents afin d’être mieux préparé que jamais pour débuter dans la catégorie-reine. Il pourra de surcroît déjà s’habituer à l’environnement des paddocks de la FOM vu que les manches de F2 se déroulent en lever de rideau des Grands Prix sur le vieux continent.
Quel serait dès lors le meilleur plan de carrière pour Mick Schumacher ? S’il continue dans le giron de Mercedes, une première saison d’apprentissage chez Force India en 2020 serait le meilleur choix. Mais Mick doit avoir les garanties d’être titularisé au volant d’une Flèche d’Argent à court-terme, si Lewis Hamilton décide d’aller voir ailleurs ou si Valtteri Bottas ou Esteban Ocon ne répondent pas aux attentes de Toto Wolff. Même scénario s’il est enrôlé par Ferrari qui lui fait les yeux doux : une première saison à l’ombre chez Sauber avant d’espérer obtenir une place chez Ferrari à la place de Sebastian Vettel ou Charles Leclerc.
Néanmoins, il faut rester réaliste : Mick n’est pas Michael et à moins d’un miracle, il lui sera impossible d’imiter le palmarès de son paternel. On craint évidemment qu’il soit un deuxième Bruno Senna, le neveu d’Ayrton n’ayant jamais réellement convaincu. Mais faut-il se remémorer que Bruno n’aurait certainement pas connu le même destin peu glorieux s’il avait été titularisé chez Brawn GP à la place de Rubens Barrichello en 2009 ? Pour éviter le même scénario, Mick doit pouvoir s’aguerrir sereinement. Et avec le soutien de Mercedes ou de Ferrari, il disposera assurément des meilleures bases pour aller beaucoup plus loin en F1.
Si Mick Schumacher devait débuter chez Force India en 2020, il marcherait directement sur les traces de son père Michael et de son oncle Ralf qui ont tous les deux débuté dans cette équipe quand elle s’appelait encore Jordan Grand Prix. Comme quoi, l’histoire peut être bien cocasse…