PAOK – Club Bruges : l’histoire des Brugeois est en marche !
Au terme d’un match où ils n’ont jamais tremblé, les Brugeois se sont qualifiés pour les demi-finales où ils défieront la Fiorentina.
- Publié le 19-04-2024 à 06h47
L’enfer leur était promis dans l’un des stades les plus hostiles du continent. Mais Bruges a découvert à Thessalonique un petit bout de paradis, insoupçonné et insoupçonnable il y a un mois tant cette équipe faisait alors peine à voir.
Mais 31 ans après l’Antwerp qui était allé jusqu’en finale de la défunte Coupe des vainqueurs des Coupes, revoilà un club belge dans le dernier carré d’une compétition européenne, avec l’ambition pour les Brugeois de faire mieux que cette formidable équipe emmenée par Franky Van der Elst, Daniel Amokachi et Lorenzo Staelens qui s’était fait claquer la porte de la finale de la C2 par le Werder Brême. Ce qui paraît plus qu’envisageable face à la Fiorentina, dixième de Serie A, qui a sorti Plzen et qui sera le dernier obstacle sur la route d’Athènes où se disputera la finale le 29 mai prochain.
Mais avant de rêver à un retour en Grèce, l’heure est à la célébration de ce premier voyage en terre hellène qui a confirmé l’incroyable métamorphose brugeoise. Avec dans le rôle du héros, forcément, Nicky Hayen. Qui, sur le coup, ressemble plus au roi Midas avec sa faculté de tout transformer en or depuis son intronisation.
En cinq matchs et moins de trois semaines, l’ancien coach de la réserve a métamorphosé son équipe partie pour une vilaine saison de transition sans relief et qui peut aspirer à en vivre l’année d’un, voir de deux grands bonheurs en Coupe d’Europe et en championnat vu sa dynamique actuelle.
Même sans les blessés Mignolet et Skov Olsen, sans les suspendus Thiago, De Cuyper et Mechele, Bruges a affiché une maîtrise des événements assez bluffante.
Avec une première période où les occasions se sont accumulées de Vetlesen (12e) à Vanaken (40e) en passant par Jutglà (18e et 41e) qui s’est quand même offert un doublé au bout de deux contres (33e et 45e).
Il fallait au moins cela pour climatiser le bouillant stade Toumba qui a tout juste frissonné sur cette tentative de Desposov (51e) ou ce raid du Russe stoppé par Balanta avant que l’arbitre ne le signale logiquement hors-jeu (60e). Sans jamais pouvoir s’embraser, pour finir par voir les siens s’incliner pour la première fois à domicile depuis deux ans. Ce qui dessine en creux tout le mérite d’une équipe où Jackers a rassuré, Ordonez a rayonné, Onyedika a ratissé, Skoras a électrisé, Nusa a percuté et Vanaken a excellé.
Pour écrire une page de l’histoire du football belge. Avec l’envie d’entamer très vite la rédaction d’un ou deux autres chapitres.
TOP&FLOP
Ferran Jugtlà 8/10
Passeur décisif à l’aller, il a cette fois-ci endossé ce rôle de buteur qu’il n’avait pas encore assumé cette saison sur la scène européenne. Dans son registre, tout en vitesse et en malice, il a parfaitement pallié la suspension d’Igor Thiago, prouvant toute son utilité dans une position axiale alors qu’il a été principalement utilisé cette saison sur un côté. Un modèle de générosité.
Soualiho Meïté 3/10
Jamais dans le rythme, l’ancien milieu de Zulte Waregem a beaucoup souffert au milieu face à Hans Vanaken. Incapable d’imposer à la fois son physique mais aussi sa justesse technique, le chouchou du public local a très vite été remplacé en seconde période.
Fiche technique
PAOK : Kotarskki ; Jonny, Kedzioa, Koulierakis, Baba ; Schwab, Meïte (56e Ozdoev) ; Despodov (71e Konstantelias), Murg (46e Zivkovic), Taison ; Brandon (46e Samatta).
Club Bruges : Jackers ; Sabbe, Ordonez, Balanta, Meijer ; Vetlesen (83e Zinckernagel), Onyedika ; Skoras (87e Talbi), Vanaken, Nusa (76e Odoi) ; Jugtlà.
Arbitre : M. Massa (Ita).
Avertissement : Balanta.
Les buts : 33e Jugtlà (0-1), 45e Jugtlà (0-2).