Witsel enfonce Tielemans et Chadli, Neymar superstar
Le Brésilien du PSG a survolé cette deuxième partie de journée européenne.
- Publié le 04-10-2018 à 08h11
- Mis à jour le 05-10-2018 à 10h41
Le Brésilien du PSG a survolé cette deuxième partie de journée européenne.
Après sa défaite douloureuse à Liverpool, le PSG a remis les pendules à l’heure contre Belgrade.
Le chiffre
158 secondes. C’est le temps qu’il a fallu à Neymar pour planter un doublé contre l’Étoile rouge de Belgrade.
Déjà buteur à la 20e minute grâce à un coup franc d’une exquise précision, le Brésilien a donc remis ça 2 minutes et 38 secondes plus tard, cette fois avec le concours de Kylian Mbappé.
La symbiose avec le Français est totale : c’est le cinquième but du duo cette saison, et le troisième offert par "Kyky" au numéro 10 parisien.
On appréciera notamment la vivacité des deux joueurs, qui claquent ce pion au milieu d’une forêt de joueurs serbes.
Mais "Ney" n’a pas brillé que durant une poignée de minutes. C’est sur l’ensemble de la rencontre que l’ailier gauche a imposé son talent, avec une présence offensive étouffante pour une défense dépassée.
Plus de cent touches de balle, neuf tirs, dont sept cadrés, cinq occasions créées, sept dribbles réussis, huit coups francs provoqués, dont deux marqués (des merveilles !), le Parisien a peut-être sorti sa prestation la plus aboutie sur la scène européenne sous le maillot du champion de France.
Certes, il faut la relativiser en raison de la faiblesse de l’adversaire. Mais il n’empêche, Neymar a bien prouvé qu’il est en train de se racheter une image de grand joueur de foot après son été chahuté. Tant mieux !
Le Diable
Qu’il est en forme, Thomas Meunier, en ce moment ! Et qu’il est décisif ! C’est simple, il l’a été lors de ses quatre dernières rencontres. Cette fois, c’est Angel Di Maria qui a profité de la passe décisive (un superbe extérieur du pied que n’aurait pas renié Kevin De Bruyne) du latéral droit pour enfoncer Belgrade en fin de première période.
Toujours aussi porté vers l’avant, le Diable a certes connu une soirée calme derrière, tant l’Étoile rouge semblait pâle face à la maîtrise parisienne.
Seul petit regret, il aurait pu marquer s’il s’était montré plus incisif devant Milan Borjan à la 84e.
Il n’empêche, avec ce nouvel assist, son troisième de la saison, le Gaumais s’impose comme le seul maître à bord côté droit. Et à ce rythme-là, on ne voit pas comment Dani Alvès pourrait le menacer à son retour de blessure.
Le crash
Tottenham démarre bien mal sa campagne européenne. Déjà battus à l’Inter Milan, les Londoniens ont dû baisser pavillon face au Barça. En encaissant très vite (dès la 2e minute sur une erreur grossière d’un Hugo Lloris à côté de ses crampons), les Spurs se sont tiré une balle dans le pied. Trop juste face à l’armada catalane, Tottenham a pris l’eau en première période, à l’image d’un Toby Alderweireld vite mis en difficulté (il est lui aussi en faute sur l’ouverture du score de Philippe Coutinho) et averti dès le quart d’heure de jeu.
Plus solide en seconde période, le squad de Mauricio Pochettino est revenu dans le coup à l’orgueil, mais sans parvenir à véritablement inquiéter un Barça emmené par un Lionel Messi souverain depuis le début de la saison.
Le but
Il a la rage, le talent, mais aussi l’art de sortir de sa tanière au bon moment. Lui, c’est Radja Nainggolan, auteur d’un but très important contre le PSV juste avant la mi-temps, alors que l’Inter était mené.
Incapables de dégager le ballon, les Néerlandais se sont exposé à la puissance de frappe du "Ninja", qui a ainsi relancé les Milanais au meilleur des moments.
Comme contre Tottenham, les Nerazzurri ont su puiser dans leurs ressources pour renverser une situation compliquée. Et comme souvent, Mauro Icardi n’est pas loin pour parfaire le travail.
Witsel enfonce Tielemans et Chadli
C’est une défaite très sévère pour l’AS Monaco. Car les hommes de Leonardo Jardim ont été totalement métamorphosés par rapport à leur honteux début de championnat (6 points sur 24). Avec un jeu fluide, offensif et séduisant, les Monégasques ont enfin redoré leur statut de vice-champion de France, surtout en première période. Il a cependant manqué cette dose de réussite nécessaire dans ces âpres duels de Ligue des Champions. Ce qu’ont eu Axel Witsel et ses coéquipiers lorsque les occasions se sont présentées. Leonardo Jardim se consolera tout de même d’avoir retrouvé un groupe de guerriers. Youri Tielemans en pôle.
Écarté en championnat le week-end dernier, le Diable Rouge était cette fois dans le onze de départ (au contraire de Chadli) pour se montrer très actif offensivement, tant à la construction qu’à la finition. C’est d’ailleurs lui qui a fait le plus de dégâts en début de partie. Les deux premières frappes cadrées du match venaient de ses pieds, la seconde obligeant Bürki à réaliser une superbe parade.
Les coéquipiers d’Axel Witsel, discret mais efficace, ne tardaient pas à répondre. D’abord via Alcacer puis par Wolf. Pas de but mais un premier coup sur la tête des Monégasques : le portier Diego Benaglio se blessait sur l’une de ses interventions et devait céder sa place à Danijel Subasic en fin de première période.
Le second coup était encore plus dur. Monté en remplacement de Wolf à la pause, Bruun Larsen donnait raison à son entraîneur en plaçant au fond sa première occasion sur un superbe assist de Sancho (51e). Le troisième coup aurait pu venir d’un penalty mais Alcacer se heurtait à la barre (69e). L’attaquant espagnol se rattrapait toutefois dans la foulée au bout d’une belle contre-attaque menée par Reus (72e). Ce dernier aggravait encore la marque dans les arrêts de jeu (90e+4).
Chadli (monté dans le dernier quart d’heure), Tielemans, Falcao and co tentaient bien quelques derniers assauts mais rien ne rentrait. L’AS Monaco reste donc bloqué sans le moindre point au compteur, comme le Club de Bruges. Brugeois et Monégasques s’affronteront le 24 octobre prochain. Malheur au perdant…