Standard : 777 Partners se fait attendre pour les paiements du rachat du club et… de l’Immobilière
777 Partners n’a pas payé la deuxième tranche de l’Immobilière, ni celle du rachat du club, qui arrive à échéance ce samedi. Le propriétaire américain conteste certains paiements, qu’il impute à Bruno Venanzi. Quelle sera la conséquence pour le club ?
- Publié le 18-04-2024 à 18h00
C’est une habitude américaine, et il faudra peut-être attendre le buzzer, pour reprendre un terme des sports US, afin que l’affaire soit réglée. Ce samedi marque l’échéance du paiement de la deuxième tranche du rachat du Standard, par 777 Partners, à Bruno Venanzi.
La somme de la tranche, qui tourne aux alentours de 4 millions €, pour un rachat global du club estimé entre 12 et 15 millions € il y a deux ans, n’a pas encore été versée sur les comptes de l’ancien président. La raison est simple : les propriétaires américains contestent une série de paiements qu’ils estiment à la charge de l’ancien patron de Sclessin.
Si Bruno Venanzi en accepte une partie, il en conteste d’autres, et c’est là que cela se corse. Par avocats interposés, les deux parties campent sur leurs positions et cela pourrait devoir se régler devant un tribunal. Il n’est par ailleurs pas prévu, dans un premier temps, un retour de Bruno Venanzi au Standard, de près ou de loin, si 777 Partners n’honore pas son engagement financier, puisqu’il faudrait donc passer par la case judiciaire.
Dès lors que le différend ne concerne que 777 Partners et Bruno Venanzi, il n’y aurait donc pas d’incidence pour le Standard, qui a reçu un premier avis favorable pour l’obtention de sa licence pour la saison prochaine. Un avis qui devrait être confirmé la semaine prochaine par la commission des licences.
Une lettre de confort qui pourrait amener l’inconfort
Le club liégeois s’est mis en ordre de paiements au niveau de l’ONSS, de la TVA, des salaires et, surtout, il a présenté la lettre de confort de 777 Partners, qui s’engage, à hauteur de 38 millions €, à assurer la mise en continuité du Standard pour la saison prochaine. En gros, le propriétaire américain donne la garantie bancaire qu’il est en capacité de subvenir aux besoins du club, et donc qu’il est en capacité de “sortir” de l’argent.
C’est peut-être là un élément qui pourrait être soulevé par Bruno Venanzi, pour obtenir gain de cause, pour une partie de la deuxième tranche que le propriétaire actuel doit lui régler. En effet, il apparaît qu’une partie du montant, l’incontestablement dû, doit être payée à l’ancien patron de Lampiris.
Si 777 Partners n’honore pas cet engagement minimum, une saisie pourrait être demandée, mais pas nécessairement sur les comptes, comme Alexandre Grosjean, l’ancien directeur général du Standard, avait dû se résoudre à le faire en début d’année face à l’immobilisme rencontré dans son dossier en raison du désaccord entre Bruno Venanzi et 777 Partners sur le montant à régler pour son licenciement, par Venanzi – Grosjean a gagné son procès en première instance, un appel a été introduit par le Standard, donc 777 Partners.
L’Immobilière, l’autre immobilisme
Si la deuxième tranche du rachat du club pourrait encore être un feuilleton à rebondissements, un autre élément est à garder à l’œil. Lors du rachat du Standard, 777 Partners a fait l’acquisition du stade, en rachetant les parts de l’Immobilière du Standard – avec le projet de rénovation du stade voulu à l’époque par Bruno Venanzi.
Les propriétaires américains ont mis le projet sur pause, mais ils doivent s’acquitter du paiement, là aussi, d’une tranche estimée à 3,5 millions €, aux actionnaires de l’Immobilière à qui ils ont racheté les parts. Cette partie devait être réglée pour le 15 avril, mais les montants n’ont pas été versés.
Il apparaît que 777 Partners conteste également une partie, voire la totalité de ces remboursements. L’issue sera-t-elle, là aussi, traitée devant un tribunal ? C’est fort probable, et des actions en justice pourraient être menées en ce sens par les avocats d’anciens actionnaires.
L’Immobilière du Standard a, elle, dégagé un bénéfice d’un peu plus de 400 000 € lors du dernier exercice comptable.