Preud’homme retrouve l'Ajax après avoir marqué la Eredivisie
En une saison en Eredivisie, Preud’homme a marqué les esprits hollandais, même si l’Ajax l’a privé d’un titre.
- Publié le 07-08-2018 à 14h04
- Mis à jour le 07-08-2018 à 16h10
En une saison en Eredivisie, Preud’homme a marqué les esprits hollandais, même si l’Ajax l’a privé d’un titre.
Lors du dernier affrontement entre le Standard et l’Ajax en Europa League il y a deux ans, il n’y avait pas autant de journalistes hollandais lors de la conférence de presse de l’équipe liégeoise. Ce mardi, la salle était remplie de Néerlandais et cette forte présence a une raison : Michel Preud’homme. L’entraîneur du Standard est en effet un grand nom aux Pays-Bas.
Déjà depuis la Coupe du Monde 1994 où il avait réalisé le match de sa vie contre nos voisins néerlandais, en arrêtant toutes les tentatives de Bergkamp et compagnie. Une prestation qui lui vaudra son titre de meilleur gardien du monde. Mais ce n’est pas tout : lors de la saison 2011-2012, il a été l’entraîneur de Twente, avec lequel il a remporté la Supercoupe des Pays-Bas et la Coupe, lors d’une finale contre l’Ajax.
Cependant, MPH garde un mauvais souvenir des Ajacides, puisqu’il avait perdu le titre lors de la dernière journée de championnat à l’Ajax Arena. Une défaite 3-0 qui avait tué dans l’œuf les espoirs de l’entraîneur liégeois. "Je ne garde pas une rancœur spéciale contre l’Ajax, explique Preud’homme. Nous ne sommes plus dans la même configuration, le Standard n’est pas Twente. C’était juste dommage d’avoir perdu lors de la dernière journée tout le bénéfice d’une superbe saison à cause de cette défaite à Amsterdam."
Lorsque nous discutons de Preud’homme avec nos confrères des Pays-Bas, ils sont assez élogieux : "Il a apporté quelque chose, confie Daniël Dwarswaard. Oui, il y a eu les succès nationaux, mais il a aussi emmené le club en quart de finale de l’Europa League, avec un beau jeu."
Lors de cette double confrontation face à l’Ajax, Preud’homme va aussi retrouver une ancienne connaissance, en la personne du T2 de l’Ajax, Alfred Schreuder, qui était son bras droit à Twente. "Nous sommes toujours restés en contact, explique le Liégeois. J’ai beaucoup appris du foot néerlandais avec lui, et je pense lui avoir appris certaines choses du football étranger."
Dans D e Telegraaf, Schreuder a confirmé cette collaboration : "En tant que bon Néerlandais, et surtout après le titre de l’année précédente, nous pensions tout savoir. Mais Michel est arrivé avec une autre manière de travailler et même de jouer. Il nous a appris à jouer plus directement vers l’avant", explique de façon convaincante son ancien adjoint.
L’histoire d’amour-haine entre Preud’homme et l’Ajax a aussi connu un autre épisode, bien plus ancien celui-là puisque l’entraîneur des Rouches était toujours joueur. Il jouait à l’époque pour le FC Malines. À la question : "Est-ce compliqué de jouer le match aller à domicile ?", il s’est rappelé au bon souvenir de tout le monde : "En 1987, avec Malines, nous avons gagné la Coupe d’Europe; enfin, la Coupe des Coupes. Tiens, c’était en finale contre l’Ajax (rires). Eh bien cette année-là, nous avions joué toutes nos rencontres allers à domicile, cela ne nous avait pas empêchés d’aller jusqu’en finale et de la remporter."
On pourrait ajouter que lors d’un certain barrage pour la Coupe du Monde 1986, la tête qualificative de Grün avait été marquée à Feyenoord lors du match retour, mais cela, c’est une autre histoire.
Comme souvent, Michel Preud’homme va donc rencontrer une équipe avec laquelle il a déjà une histoire. Il a déjà affronté Bruges avec qui il a été champion, La Gantoise avec qui il a remporté la Coupe de Belgique, et le voilà maintenant contre l’Ajax, dans un pays où il a laissé de bons souvenirs et contre un club qu’il a déjà martyrisé par le passé.