Les favoris pour succéder à Guy Luzon sont...
Cela s’active en coulisses pour sonder plusieurs pistes. Et cela part dans tous les sens... Entraîneur sous contrat ou libre, en Belgique ou à l’étranger. Dans le réseau ou non. Petit tour d’horizon.
- Publié le 21-10-2014 à 07h14
- Mis à jour le 21-10-2014 à 07h15
Vu les résultats et la pression populaire, la situation était devenue intenable. Alors que Roland Duchâtelet avait calmé le jeu dimanche soir, tant vis-à-vis de la presse qu’en interne, la décision est tombée lundi matin: arrivé à l’Académie sur le coup de 10h30, Guy Luzon a annoncé à ses joueurs qu’il quittait son poste d’entraîneur. Il est imité par David Martane.
“C’est avec regret que notre club doit ainsi annoncer la fin de la collaboration avec Guy Luzon, qui avait pourtant été le principal artisan d’une très bonne saison 2013-2014 qui a vu notre club finir à la seconde marche du podium après un très long parcours en tête de la compétition” , précise le communiqué du Standard. “Mais la logique inéluctable des résultats sportifs négatifs a amené notre club et le coach israélien à tirer les conséquences qui s’imposaient. S’il n’est plus l’entraîneur principal du Standard, Guy Luzon restera actif au sein du réseau de clubs partenaires. Ivan Vukomanovic reprend temporairement l’équipe en attendant l’arrivée d’un nouveau coach principal.”
Roland Duchâtelet a déjà fait savoir qu’il prendrait son temps et qu’il n’y aurait pas de fumée blanche avant trois semaines. Ivan Vukomanovic, assisté par Jos Beckx, l’entraîneur des gardiens, et par Carlos Rodriguez, le préparateur physique, restera donc en place pour plusieurs matches.
Guy Luzon n’a pas donné de réaction: il a quitté l’Académie par une sortie dérobée afin, sans doute, d’éviter la meute de journalistes présente devant la grille de l’enceinte.
Après l’entraînement, les cadres ont quitté, un à un, le centre d’entraînement. Mehdi Carcela ouvrait le bal, sans un mot à la presse puisque la consigne était de ne rien dire. Suivaient Jelle Van Damme, Eiji Kawashima, ainsi que les nouveaux Vinicius Aurjo et Jonathan Viera qui se demandaient, à la vue des caméras, dans quelle pièce ils étaient en train de jouer. Le cortège de voitures était ponctué par celle de Jos Beckx et d’Ivan Vukomanovic.
Pendant ce temps , cela s’activait déjà en coulisses pour sonder plusieurs pistes. Et cela part dans tous les sens... Entraîneur sous contrat ou libre, en Belgique ou à l’étranger. Dans le réseau ou non. Petit tour d’horizon.
Elie Baup
Elie Baup est l’un des entraîneurs français qui a été contacté par Roland Duchâtelet.
Les +
Beaucoup d’expérience. L’ancien coach de Saint-Etienne, de Bordeaux et surtout de l’Olympique de Marseille (qu’il a qualifié pour la Ligue des Champions) possède un solide C. V. et de l’expérience. Inactif depuis décembre 2013, il n’en a pas pour autant perdu sa connaissance du football et encore moins son charisme.
Une personnalité forte. Baup a exactement le profil dont le Standard a besoin, à savoir un coach qui a du tempérament, à la fois pour gérer son groupe et faire face à Roland Duchâtelet. Et qui est capable de récolter des résultats à court terme.
Les -
La méconnaissance de la compétition Elie Baup connaît très peu la Pro League et on a vu avec Luzon que c’était un net désavantage.
Il veut venir avec tout son staff Selon la RTBF, Elie Baup a formulé l’exigeance de venir avec tout son staff, ce que refuserait le Standard.
EST-CE QUE C’EST FAISABLE?
Reste à savoir s’il serait intéressé par le job et si le Standard peut se payer un tel coach français.
Jean Fernandez
Jean Fernandez a également été contacté par Roland Duchâtelet.
Les +
Beaucoup d’expérience. Comme Elie Baup, il a une longue expérience d’entraîneur. Il a mis un terme à sa carrière à 30 ans. Après une année passée au poste de directeur du centre de formation de l’AS Cannes, il devient coach des pros et participe à l’éclosion d’un certain Zinédine Zidane. Il passe notamment par l’OM en tant qu’adjoint de Goethals, d’Ivic et de Beckenbauer. Par la suite, les clubs se succèdent, avec des hauts et de bas dans le Golfe et, surtout, en France.
Un formateur. Jean Fernandez est réputé pour sa qualité à faire émerger des jeunes, ce qui n’est pas négligeable au Standard.
Les -
La méconnaissance de la compétition Même commentaire que pour Elie Baup.
Ses stats
Jean Fernandez ne marque pas les esprits, en pourcentage de points pris et niveau palmarès.
EST-CE QUE C’EST FAISABLE?
Il est libre et sans doute intéressé par un poste dans un club formateur qui a des jeunes à faire éclore.
Yannick Ferrera
Entraîneur à Saint-Trond, Yannick Ferrera est une piste sérieuse. "Il est l’un des candidats et je vais en parler avec lui" , a confié Duchâtelet.
Les +
Tactiquement, il est très fort. Yannick Ferrera est réputé pour être un vrai fou de football. Il mange et dort en pensant au ballon rond. Sa spécialité ? La tactique. Lors de ses débuts à Charleroi, il avait offert au public un football léché par moments, solide à d’autres.
Il ne coûtera pas grand-chose. Si son transfert ne coûtera rien, il en va de même pour son revenu mensuel. Selon nos sources, son salaire est minime pour un club comme le Standard.
Le -
Il a peu d’expérience. Mis à part une saison presque complète à Charleroi, le jeune entraîneur n’a que peu côtoyé le haut niveau. Formateur puis analyste, il est désormais coach de Saint-Trond en D2, certains diront que c’est un peu juste pour sortir de la crise.
EST-CE QUE C’EST FAISABLE ?
Ce serait le transfert le plus simple pour le président du Standard, mais ce serait aussi un très gros pari.
Guy Hellers
Roland Duchâtelet refera-t-il le coup d’il y a deux ans ? Ramener un ancien de Sclessin en la personne de Guy Hellers pour sauver un Standard à la dérive serait assurément bien vu de la part des supporters.
Les +
Il connaît la maison : Guy Hellers, c’est 17 ans passés au Standard et 477 matches officiels joués sous le maillot rouche . Ancien capitaine emblématique du club, il en connaît mieux que quiconque les valeurs. En attirant Hellers, Duchâtelet se rapprocherait bien plus de l’ADN Standard si cher aux yeux de ses fans et qui avait disparu ces dernières semaines.
Un homme de caractère : ancien capitaine du Standard, Hellers était écouté dans le vestiaire. Sur et en dehors du terrain, il n’a jamais fui ses responsabilités. Ainsi, lorsque ses coéquipiers étaient lassés par les méthodes de Tomislav Ivic en 2000, il monte au créneau et tient tête au Croate, homme de Lucien D’Onofrio. Sa franchise aura eu raison de lui puisqu’il était amené à quitter le club !
Le -
Un manque d’expérience : à 50 ans, Guy Hellers ne dispose que d’une expérience de six ans à la tête de l’équipe nationale du Luxembourg (et y a obtenu de bons résultats) et n’a jamais connu d’autre club comme coach. Aujourd’hui, il est directeur sportif de Dudelange.
EST-CE QUE C’EST FAISABLE ?
Guy Hellers est assurément un choix qui plairait aux supporters, mais Roland Duchâtelet arrivera-t-il à le convaincre de quitter son poste de directeur sportif ? Rien n’est moins sûr.
Francky Dury
Mi juillet, Sport/Foot Magazine avait écrit que Roland Duchâtelet avait sondé la direction de Zulte Waregem "quelques semaines" auparavant pour voir s’il était possible d’attirer Francky Dury. En précisant que le dossier n’avait pas pu aboutir. Le président du Standard avait démenti l’information, mais il nous revient qu’un proche du Standard a (à nouveau ?) sondé Francky Dury ces dernières semaines.
Les +
Le savoir-faire tactique. Il a un style propre, une tactique bien rodée qui lui permet de développer du beau jeu tout en exploitant les failles de l’équipe adverse.
Les résultats. Il a démontré qu’il savait tirer le meilleur de son groupe. Il a fait grandir Zulte Waregem de la promotion à la D1, avec aussi une qualification pour la Coupe d’Europe. Ce qui lui a valu deux fois le titre d’ Entraîneur de l’Année .
Connaisseur. Il connaît parfaitement le championnat et le football belge (il a été coach des Espoirs et adjoint ad interim en équipe nationale et il a aussi été directeur technique de la Fédération).
Le relationnel. Il sait nouer une bonne relation avec ses joueurs. Et c’est un bon commincateur.
Les -
Précédent. En ratant complètement ses PO1 , il n’a pas réussi à Gand, lors de son premier test dans un club plus huppé (sur papier) que Zulte Waregem.
EST-CE QUE C’EST FAISABLE?
Le Standard a réactivé la piste Dury parce qu’il était dans une position difficile à Zulte Waregem. Malgré sa victoire... à Sclessin, le Essevee reste dernier. Son coach n’est donc pas dans une situation confortable. Le dossier n’est donc sans doute pas définitivement oublié.
La filière française activée ?
Lors du mercato estival, le Standard s’est fortement tourné vers le marché français pour son recrutement. Trebel, Faty et Louis sont arrivés alors que d’autres pistes (Nguemo, Bakambu, etc.) ont été explorées sans succès.
Ce n’est pas un hasard : il semble que depuis janvier dernier, Roland Duchâtelet ait pris un conseiller actif dans l’Hexagone. Il l’a même salarié au Standard…
Du coup, la filière française pourrait aussi être activée pour le poste de T1 . Deux noms ont été cités et si la piste menant à Raymond Domenech semble assez peu probable, celle d’Elie Baup est moins utopiste.
L’ancien coach de Saint-Etienne, de Bordeaux et surtout de l’Olympique de Marseille (qu’il a qualifié pour la Ligue des Champions) possède un solide C. V. et de l’expérience. Inactif depuis décembre 2013, il n’en a pas pour autant perdu sa connaissance du football et encore moins son charisme.
Travailleur et bon analyste (il a longtemps été consultant et exerce encore cette fonction à l’heure actuelle), il correspond parfaitement à ce dont le Standard a besoin : un gars capable de mettre un coup de pied dans la fourmilière.
Reste à savoir s’il serait intéressé par le job et si le Standard peut se payer un tel coach français.
L’expérience belge ou la surprise étrangère
Si le nouvel entraîneur du Standard venait à être choisi hors du réseau du président rouche , Roland Duchâtelet devra faire un choix entre un entraîneur qui connaît le championnat ou un nom venu de l’étranger.
En Belgique, des gars comme Stanley Menzo, Emilio Ferrera ou Lorenzo Staelens ont pris la porte cette saison. S’ils connaissent le championnat mieux que quiconque, ils restent sur des échecs cuisants.
Des hommes d’expérience sont actuellement sur le carreau et ne demandent qu’un challenge de taille. On peut citer Hugo Broos, Jacky Mathijssen, Mario Been, Dante Brogno ou Enzo Scifo. Mais il y a très peu de chance que Roland Duchâtelet pioche dans ce vivier de coaches.
Amener un grand nom venu de l’étranger serait un tour de force. Il est difficile de citer des noms précis, mais plusieurs grands coaches sont libres de contrat, mais le Standard aura certainement beaucoup de mal à se payer (par exemple) un Tim Sherwood ou un Tony Pullis, tous deux sans club depuis quelques mois.