Luzon et Dury dans la même galère
Les similitudes entre les deux coaches sont nombreuses.
- Publié le 16-10-2014 à 18h06
- Mis à jour le 17-10-2014 à 16h59
Les similitudes entre les deux coaches sont nombreuses. Comme expliqué dans la DH de jeudi, Guy Luzon connaît un début de saison similaire à celui de Ron Jans. À cet égard, le coach israélien a aussi des points communs avec Francky Dury.
Comme l’Entraîneur de l’Année, il était l’interlocuteur numéro un du président cet été pour le mercato : à Sclessin, c’est parce qu’il n’y a plus de directeur sportif depuis le départ de Jean-François de Sart, au Essevee, c’est parce que Francky Dury était manager à l’anglaise, costume qu’il avait endossé mi-octobre 2013, pour une durée (prévue) de 10 ans. "Était", car il est redevenu "simple" entraîneur il y a une semaine, la fonction de manager sportif étant reprise par Eddy Cordier, qui épaulait, jusque-là, Willy Naessens, président et CEO de Zulte Waregem.
Mais ce lien direct avec les décideurs finaux en matière de transferts n’a pas empêché Francky Dury et Guy Luzon de voir partir plusieurs joueurs clés cet été.
Thorgan Hazard, De fauw, Kums, Leye, Conte d’un côté, Batshuayi, Ezekiel, Vainqueur, Kanu et Opare (pour ne citer que ceux-là) de l’autre.
Les deux équipes ont donc perdu en qualité individuelle, et cela se ressent aussi au niveau de l’animation collective. Réinstaurer un fond de jeu - donc des automatismes - demande du temps.
Vu que cela n’a pas encore pris, Zulte Waregem est en plein doute. Les symptômes sont clairs et, pour la plupart, présents aussi au Standard.
Tout d’abord, la bande à Dury n’arrive pas à tenir un résultat. Plusieurs fois, elle a laissé échapper des points après avoir mené. C’est arrivé à Gand (de 0-1 à 3-1), à Westerlo (de 0-2 à 2-2), contre Waasland-Beveren (de 1-0 à 1-4) et au Lierse (de 0-1 à 3-1). Le scénario inverse - prendre au moins un point après avoir été mené - ne s’est produit qu’à deux reprises : contre Mouscron et contre Bruges (deux fois 1-1). À Charleroi et à Lokeren, les Flandriens avaient aussi égalisé, mais s’étaient malgré tout inclinés.
Autre symptôme d’une équipe qui doute : la nervosité. Avec déjà cinq cartes rouges prises et quatre penalties concédés, Zulte Waregem semble très nerveux.
On peut donc s’attendre à un match de la peur dimanche à Sclessin. Peur qui pourrait rimer avec malheur pour le coach vaincu? Pas évident: jusqu’à présent, ils bénéficient tous les deux de la confiance de leur direction…