Parfait Guiagon, la solution aux problèmes offensifs de Charleroi ? “Il peut s’améliorer dans la dernière partie du terrain”
Si Parfait Guiagon crée du danger, il se doit d’être plus adroit dans le dernier geste pour soulager les maux offensifs carolos.
- Publié le 11-04-2024 à 11h14
Il est l’un des seuls dans l’effectif carolo à pouvoir décanter une situation balle au pied. Ce samedi, Parfait Guiagon a montré une nouvelle fois l’étendue de sa palette. Des coups de pinceaux lumineux proches de lui offrir un penalty et l’ouverture du score à trois reprises mais aussi trop de déchets dans le dernier geste. Une constante depuis son arrivée à Charleroi le 29 août dernier. “Il a réalisé une bonne prestation mais il peut s’améliorer dans la dernière partie du terrain, confirme De Mil. Il doit être plus efficace. Cependant, quand tu vois ce qu’il réalise, c’est sûr que c’est un bon joueur.”
Un élément meilleur buteur du club durant cet exercice même si ça ne veut pas dire grand-chose quand l’on revêt ce costume honorifique en ayant inscrit seulement cinq petits buts. Pour sa première saison en Belgique, le médian offensif de 23 ans à l’histoire incroyable séduit autant qu’il agace. Parce qu’avec son talent qu’il utilise mal dans les zones de vérité, il doit mieux faire.
De Mil l’a bien compris. Le coach espère qu’en évoluant plus haut sur le terrain que sous Mazzù, cela facilite la tâche de l’Ivoirien. “Il faut le placer dans une position où il peut faire son boulot. Si ton bloc est devant ton propre but et que tu mises sur les contres, il doit démarrer ses actions de plus loin et il ne peut le faire qu’à une ou deux reprises pendant le match. Aujourd’hui, il l’a fait 6,7 fois.”
Le 4-2-3-1 du nouveau T1 semble mieux coller aux aptitudes de Guiagon à condition “qu’il progresse dans l’efficacité et la dernière passe”, dixit le technicien qui peut l’utiliser à plusieurs positions dans ce système. Pour son baptême, il a préféré le cantonner au flanc, gauche, alors qu’on peut penser légitimement qu’il aurait pu utiliser davantage l’espace avec sa vitesse s’il avait été posté dans l’axe derrière l’attaquant. “Il peut jouer en 10 mais lorsqu’il est sur un côté, c’est vraiment compliqué pour les défenseurs quand il vient en un contre un face à son adversaire et qu’il alterne entre l’intérieur et l’extérieur.”
Mansoni l’a appris à ses dépens en éprouvant énormément de difficulté à appréhender la percussion incessante de l’ailier qui évoluait déjà sur le côté gauche durant son passage au Maccabi Tel Aviv avant d’atterrir en Pro League.
Ce qu’il ne faisait pas en Israel et sous Mazzù, c’est par contre ce pressing qu’il s’est appliqué à produire sous les encouragements incessants de De Mil en première mi-temps lorsqu’il était proche de lui. “J’ai dû lui parler à l’entraînement pour le convaincre, rigole-t-il. Si tu veux presser haut, tout le monde doit exercer son boulot. Si un joueur ne le fait pas, ça devient impossible. Je vois encore parfois qu’il doute et qu’il se demande : 'est-ce que je dois aller sur le porteur du ballon ou pas ?' C’est normal, ce n’est pas encore une habitude chez lui mais j’ai aimé ce qu’il a fait dans ce domaine.”
Tout comme il a apprécié, depuis son arrivée, les séances de son joueur. À l’entraînement, Guiagon a été impressionnant ces deux dernières semaines. “Le premier jour, j’ai vu quelqu’un qui doutait mais maintenant, waw !, confirme De Mil. Il fait des choses incroyables en étant efficace et en marquant. Je sais que ça va bientôt arriver en match”.
Ce serait idéal dès dimanche à Courtrai où une victoire permettrait de réaliser un grand pas vers le maintien.
Le premier jour, j'ai vu quelqu'un qui doutait.