Gholizadeh, 24e homme durant le Mondial: "Si on m’avait demandé de servir le thé, je l’aurais fait"
Ali Gholizadeh a vécu la Coupe du Monde avec l’Iran en tant que 24e homme, sans avoir la moindre chance de jouer.
- Publié le 13-07-2018 à 08h53
- Mis à jour le 13-07-2018 à 08h54
Ali Gholizadeh a vécu la Coupe du Monde avec l’Iran en tant que 24e homme, sans avoir la moindre chance de jouer.
Imaginez que Laurent Ciman ait passé toute la Coupe du Monde 2018 aux côtés des Diables Rouges, sans faire partie de la liste définitive. C’est l’expérience qu’Ali Gholizadeh a vécue avec l’Iran.
Passé de 23e à 24e homme une quinzaine de jours avant le début du Mondial, le nouveau joueur du Sporting a tout de même accompagné le groupe iranien durant l’ensemble du tournoi. Mais, forcément, sans la moindre chance de jouer une minute.
"Lorsque j’ai appris que je n’étais finalement pas repris, j’avais deux sentiments", explique-t-il. "D’abord, beaucoup de fierté de faire partie de la sélection élargie à 22 ans car j’étais un des plus jeunes du groupe. Puis une énorme déception de ne pas intégrer la liste définitive. Mais lorsque Carlos Queiroz, le sélectionneur, m’a demandé de rester dans le groupe durant le tournoi, je ne me suis pas posé de questions."
Et il s’est entraîné tous les jours avec l’équipe qui a disputé le Mondial. "Mes équipiers se sont comportés comme des grands frères avec moi et ils m’ont facilité la vie, car ce n’est évidemment pas évident de les voir s’entraîner tous les jours en se disant qu’on ne jouera jamais. Mais je me suis dit que je devais profiter de cette expérience et préparer au mieux ma saison qui arrivait avec Charleroi."
Tout en soutenant l’équipe. "J’étais derrière eux à 100 %. On m’aurait même demandé de servir le thé, je l’aurais fait. À mon âge, je n’ai pas à revendiquer quoi que ce soit et j’ai eu l’occasion de m’entraîner à haute intensité. C’est le plus important pour moi. Queiroz m’avait sélectionné lors des matches amicaux du mois de mars (et Gholizadeh avait mis deux buts, NdlR) et je le remercie de l’occasion qu’il m’a donnée."
Car au final, l’ailier a quand même eu l’impression de faire partie de la belle aventure iranienne, qui a bien failli se prolonger au-delà de la phase de groupes, malgré la renommée des adversaires (Espagne, Portugal, Maroc). "J’étais complètement intégré à l’équipe et parfois, je me faisais même chambré par mes équipiers lorsque je marquais un beau but à l’entraînement. Dans les exercices physiques, j’arrivais parfois premier et tout le monde rigolait. Donc cela m’a permis de ne pas me sentir à l’écart du groupe. Au contraire. J’étais à fond."
Ce qui en dit long sur la mentalité du garçon.