Charleroi a assuré son maintien: finalement, tout est bien qui finit bien
Alors qu’ils avaient été propulsés en playdowns à la dernière seconde de la phase classique, les Zèbres ont assuré cette fois-ci leur maintien à deux journées de la fin.
- Publié le 27-04-2024 à 07h23
Autant les scénaristes de Netflix auraient adoré la phase classique de Charleroi. Autant, ils doivent peu goûter les playdowns des Zèbres malgré un happy end qu’ils affectionnent.
Ce vendredi, le Sporting a validé son maintien alors qu’il reste deux rencontres. Cela s’apparente à un petit miracle quand ils étaient menés à la mi-temps à Courtrai il y a 225 minutes mais ils ne l’ont pas volé depuis. À l’instar de dimanche, les Eupenois n’ont pas existé. C’est à se demander d’ailleurs qui dans cet effectif possède le niveau de l’élite mais ce serait oublier que ce même groupe était cinquième du championnat après cinq journées.
Dans le football, tout va très vite, surtout dans celui que pratiquent actuellement les hommes de De Mil. Il y a du rythme, des phases de possession longues où l’on utilise toute la largeur pour ressortir le ballon (38e) et des espaces parfaitement exploités par le pied précis de Bernier (11e, 0-1).
Forcément, cela facilite les choses. Trop même. Au point de montrer de la suffisance à l’image de Camara sans qu’elle ne soit sanctionnée à cause de la maladresse de Magnée (31e) ou grâce à l’intervention de Koffi face à Bialek à un moment où le match aurait pu être relancé (45e+2). Le Polonais a finalement réduit le score (86e, 1-2) mais ce fut trop tard.
De toute manière, le suspense aurait pu être tué plus rapidement quand Pattynama, pour sa première titularisation de la saison, est sorti illogiquement de position pour un Petris tout heureux de pouvoir centrer aussi facilement. Palsson a failli exploser les filets adverses de son propre gardien en dégageant le ballon dans le mauvais sens (20e).
Et puis, c’est finalement Dabbagh qui a mis les Carolos à l’abri d’un superbe geste de buteur avec une volée (41e, 0-2). Comme quoi, tout arrive sous De Mil. Chapeau au technicien de l’avoir maintenu malgré ses vendanges. Cela a payé et à vrai dire, l’on est déjà impatient de voir que vaudra ce Charleroi à sa sauce, type défense à 4, jeu plaisant et pressing cohérent, face à des adversaires plus redoutables.
Il ne faut pas s’emballer ni s’enflammer mais ne pas non plus négliger ce qu’a réalisé le nouveau technicien en l’espace d’un mois. C’est en tout cas prometteur même si ça ne suffira pas à gommer totalement les imperfections d’une saison galère où chaque Sambrien a souffert. Qu’importe, cela relève maintenant du passé et pour De Mil, ça ne le concerne pas. L’avenir peut s’annoncer prometteur à condition pour la direction de réaliser les bons choix dès maintenant.
Si les deux derniers matchs restants permettront de procéder à une revue d’effectif, pour le plus grand bonheur des jeunes, et à rendre hommage dignement à Ilaimaharitra et Marcq sur le départ, les leçons de ce qui n’a pas été lors de cet exercice doivent être tirés.
Il faudra construire cette fois un noyau équilibré qui sera remanié de fond en large et ne plus se tromper dans le choix du numéro 9 tout en remplaçant un Dari qui aura fait beaucoup de bien à cette équipe à l’image de Camara et Petris, les deux autres renforts du mercato hivernal.
En attendant, les Hennuyers peuvent souffler, tirer le trait sur un exercice raté et espérer que l’an prochain, sa saison soit un vrai blockbuster.