Pourquoi Charleroi craint le Standard ?
Bien qu’ils soient deuxièmes, les Zèbres sont un peu dans le creu et affrontent une équipe en confiance et qui leur a rarement réussi.
- Publié le 17-02-2018 à 13h52
- Mis à jour le 17-02-2018 à 15h08
Bien qu’ils soient deuxièmes, les Zèbres sont un peu dans le creu et affrontent une équipe en confiance et qui leur a rarement réussi. À gauche, Charleroi, 2 e du classement, à qui il ne manque qu’un point pour assurer les PO1. À droite, le Standard, 8 e , qui doit quasiment faire un sans-faute jusqu’à la fin de la phase classique pour intégrer le Top 6.
Avantage au premier ? Sur papier, oui, puisque les Zèbres reçoivent. Mais le choc wallon n’est pas un match comme les autres. Et plusieurs éléments laissent penser que le Sporting, qui reste sur quelques performances décevantes (exception faite du match à Bruges) n’est pas si serein que cela à l’idée d’affronter les Liégeois.
1. LA FORME DES ROUCHES
Depuis plusieurs semaines, le Standard revit. Tant au niveau des points pris que du jeu proposé. "On voit un très bon Standard en ce moment, le meilleur de puis le début de la saison", acquiesçait Felice Mazzù. "Ils ont montré beaucoup de qualités face à Bruges, en Coupe, mais aussi à Lokeren et contre Mouscron, où ils ont remporté le match grâce à un état d’esprit extraordinaire. C’est un Standard différent de celui de la première partie de saison. Leur passage à deux attaquants, la forme d’Emond et l’éclosion de Marin n’y sont pas étrangers. En ce moment, ils montrent pas mal de belles choses et ils ont la réussite avec eux." Mais les Zèbres ont eux aussi leurs qualités. "On doit penser à nous, à notre manière de jouer et à nos principes. Nous aussi on a déjà fait de très bonnes choses cette saison, on doit les reproduire pour exploiter les faiblesses du Standard. Même si je ne suis pas certain qu’il y en ait beaucoup actuellement…"
2. L’ABSENCE DE PENNETEAU
La blessure pour environ six semaines de Nicolas Penneteau (qui sera opéré lundi - voir ci dessous) est un couac pour Charleroi juste avant la réception des Rouches. C’est indéniable, vu la forme actuelle du Corse et au vu de son importance dans le vestiaire. Mais Felice Mazzù refusait de dramatiser. "On a un noyau et lorsqu’on l’a construit, c’était en espérant que chacun apporte le meilleur à l’équipe. Je suis peiné pour Nico, qui vient de vivre deux semaines compliquées, avec ce trophée de meilleur gardien qu’il n’a pas reçu puis cette blessure, mais c’est le football et j’ai confiance à 100 % en Parfait Mandanda", indiquait le coach carolo.
3. LE RÉCENT BILANFACE AU STANDARD
Pour trouver une trace de la dernière victoire du Sporting face au Standard, il faut remonter au 25 avril 2015, lors d’un match de PO1. Le Sporting s’était imposé 1-0 grâce à un but de… Clément Tainmont. Ce qui avait permis au club zébré d’être européen en fin de saison. L’avant-dernière victoire avait eu lieu le 25 avril 2010, lors d’un match de PO2 qui comptait pour du beurre. Bref, on ne peut pas dire que ces dernières années, les victoires de Charleroi au Standard soient monnaie courante… Même lorsque le Standard était au plus mal, lors des deux dernières saisons. Peut-on donc parler de complexe carolo face aux Rouches ? "On a effectivement eu des difficultés face au Standard ces dernières années, mais chaque match a sa vérité et nous n’avons pas de complexe car nous avons déjà fait des résultats contre les grosses équipes, en allant chercher un point à Bruges, par exemple", réfutait Felice Mazzù. "Tout ce que nous souhaitons, c’est officialiser notre qualification pour les PO1. Et si cela peut arriver face au Standard, ce serait une occasion de marquer un peu plus les esprits cette saison. On veut marquer le coup et penser à l’avenir, pas au passé."
En confirmant, sur le terrain, que le Sporting a bel et bien sa place au classement devant le Standard. Et qu’il est capable de vaincre les Rouches dans un match au sommet.