Kebano: "L’impression d’avoir fait perdre mon équipe"
Kebano était inconsolable après avoir loupé un penalty à la dernière seconde face à La Gantoise dimanche.
- Publié le 16-02-2015 à 16h39
- Mis à jour le 17-02-2015 à 11h57
Kebano était inconsolable après avoir loupé un penalty à la dernière seconde. Les émotions de Neeskens Kebano ont fameusement joué aux montagnes russes dimanche soir face à La Gantoise. Lorsque Monsieur Vertenten désignait le point de penalty, alors qu’il ne restait qu’une poignée de secondes à jouer, c’est un sourire radieux et déterminé qui illuminait le visage du Congolais.
Quelques secondes plus tard, après avoir loupé la conversion du penalty, ce sont des larmes de déception qui perlaient sur les joues de Kebano, étendu à terre un long moment avec la tête entre les mains…
Même Matz Sels, le gardien héroïque des Buffalos , venait le consoler et le relever. Directement, le kop carolo scandait le nom de Kebano pour prouver que ce loupé était déjà oublié et pardonné. Car Kebano n’a d’autre choix que de repartir vers l’avant. Pourtant, à la rentrée aux vestiaires, le Carolo était inconsolable.
L’ancien joueur du PSG a préféré ne pas s’exprimer devant les médias pour tenter de digérer la frustration. Il a juste tenu quelques mots au micro de la web-TV du Sporting… "Je suis déçu. Même si on réalise un match nul, j’ai l’impression d’avoir fait perdre mon équipe."
Des mots très lourds. Il faudra certainement quelques jours à Kebano pour effacer de sa mémoire ce terrible moment. Car à quatre journées de la fin de la phase classique, ces deux points abandonnés risquent de coûter très cher au décompte final…
"Recevoir un penalty à la dernière seconde et le rater sont des choses qui peuvent arriver. Mais je suis vraiment déçu ! À moi d’essayer d’avoir une réaction positive dès la semaine prochaine en essayant de me rattraper. Mais ce soir (NdlR : lisez dimanche), c’est très difficile…"
De retour au Sporting après 6 semaines d’absence suite à la Can (où il s’est classé troisième avec le Congo), Kebano a eu un impact positif sur l’animation offensive de Charleroi. Sans ce penalty loupé, il aurait même été considéré comme le sauveur de Zèbres qui ne marquent décidément plus. "Il y avait un peu plus d’un mois que je n’avais pas joué 90 minutes. C’était difficile en fin de match… Mais c’est à moi de travailler pour retrouver le rythme des matches et apporter à l’équipe tout ce que je peux." Se pose aujourd’hui la question de savoir si Kebano avait-il encore la lucidité nécessaire afin de tirer le penalty à ce moment de la rencontre…
"Ça arrive à tous les joueurs"
Cette saison, le Sporting est animé par un état d’esprit irréprochable. C’est d’ailleurs l’une des forces de ce groupe. Directement après son penalty raté, Kebano a reçu le soutien de ses équipiers. "On n’en veut pas à Neeskens," disait Lynel Kitambala. "Ça arrive à tous les joueurs de louper un penalty. Ce que je retiens, c’est qu’il a pris ses responsabilités. On donnera tout à Ostende pour récupérer les points abandonnés ce soir. C’est le meilleur réconfort qu’on peut apporter à Neeskens." Même son de cloche dans la bouche de Clinton Mata: "Ce raté fait mal, mais c’est aussi ce genre d’action qui fait la beauté du foot. Il nous reste encore 4 matches à disputer et tout peut arriver. N’oublions pas qu’on est tombé contre une bonne équipe de Gand. Et si on a pu la bousculer, c’est aussi grâce à Neeskens."
Un penalty sur 3 est loupé
Pas sûr que ces chiffres consoleront Kebano. Pourtant, en Pro League, près d’un penalty sur 3 est raté. Depuis le début de la saison, 61 penalties ont été sifflés. Et 20 ont été ratés ! Bruges, Gand, Courtrai et Zulte se sont même offert le luxe d’en louper trois !
À Charleroi, c’était le deuxième penalty de la saison. Le premier avait été converti par Rossini. C’était au mois d’août face à Waasland-Beveren (2-2). Depuis, Fauré, Kebano et Marcq sont, dans l’ordre, les tireurs désignés pour les penalties.