Vargas: "Je n’ai pas répondu aux attentes"
Ronald Vargas revient sur son départ d’Anderlecht et sur sa nouvelle vie en Turquie. Entretien.
- Publié le 10-03-2015 à 16h52
- Mis à jour le 11-03-2015 à 06h35
Ronald Vargas revient sur son départ d’Anderlecht et sur sa nouvelle vie en Turquie. Il était parti par la petite porte. Pourtant, Ronald Vargas avait le cœur lourd quand il a quitté la Belgique, ce pays qui lui a donné l’occasion de se révéler en Europe.
Passé par Bruges, Anderlecht mais surtout entre les mains de nombreux médecins et kinés, le Vénézuélien retrouve le plaisir de jouer au ballon du côté de Balikesirspor, qui évolue en Spor Toto Süper Lig , la D1 turque.
Ronald, comment se passe votre saison en Turquie ?
"Cela va bien. Je me sens bien. Le plus important est que je sois sur le terrain et c’est le cas (NdlR : il a joué 20 matches) ."
Et vous marquez !
"Pas énormément. J’en suis à quatre buts et autant d’ assists . Je ne suis pas un pur buteur mais plutôt quelqu’un qui va créer l’action, donner la bonne balle."
Avez-vous connu des blessures depuis votre départ d’Anderlecht ?
"Non; c’est très positif. Je me sens vraiment bien. Je pense être important pour le groupe; cela me plaît. Le problème est que nous sommes derniers au classement. C’est la chose la plus complexe à vivre."
Y a-t-il de grosses différences culturelles avec ce que vous avez connu par le passé ?
"Je me suis rapidement fait au mode de vie turc. Ce n’est pas la Belgique, mais n’oubliez pas que je suis originaire du Venezuela et que tout n’est pas rose là-bas."
Et sur le terrain ?
"Comme dans la vie, j’ai une grosse capacité d’adaptation. Je me suis rapidement plongé dans la compétition turque même si je viens d’un football différent. C’est un championnat relevé et physique dans lequel on affronte de bonnes équipes."
Puis, il fallait que vous retrouviez le rythme…
"J’avais enchaîné les blessures et elles n’étaient pas bénignes. Cela a joué aussi."
Était-ce facile de quitter la Belgique ?
"Non, ce n’était pas simple. J’ai passé 6 ans là-bas et tout ce que j’ai y est encore. Ma maison, ma famille. Mais je devais partir et jouer car ce n’était pas simple à Anderlecht. Mon nouveau club est arrivé en me disant que je serai souvent sur le terrain. C’était une réelle opportunité à saisir. Si certains pensent que je suis là pour l’argent, ils se trompent."
Vous n’êtes sous contrat que jusqu’en juin. Qu’en est-il de votre avenir ?
"Je ne sais pas du tout. Nous verrons bien cet été. Cela dépendra de ce que je montre en Turquie."
Allez-vous revenir à Bruges ou à Anderlecht ?
"Je n’en sais rien mais pourquoi pas. En tout cas, cela me botterait bien de revenir en Pro League . Quant au nom du club, il m’est encore inconnu. Je pense avoir le niveau pour m’imposer dans cette compétition."
Comment cela s’est-il passé lorsque vous avez quitté Anderlecht ?
"Écoutez, je sais que je n’ai pas répondu aux attentes. C’est pour cela que j’avais besoin d’un nouveau challenge et que j’ai décidé de ne pas rester à Anderlecht."
"J’ai marqué contre Besiktas"
Après quelques mois en Turquie, Ronald Vargas a déjà affronté la plupart des équipes de la compétition domestique. Récemment, il a affronté Besiktas à Istanbul.
Le Vénézuélien avait débuté la rencontre sur banc. "J’ai joué une vingtaine de minutes et j’ai marqué le but égalisateur (NdlR : 2-2 à la 83e minute) ."
Il se souvient de cet exploit pour le Petit Poucet de la Süper Lig . "C’était un match très difficile contre une équipe qui aime jouer au ballon. Cette équipe fait partie du top ici en Turquie. Il y a un grand fossé entre de telles équipes, les quelques outsiders et le reste de la compétition."
Il se souvient particulièrement d’un joueur. "Demba Ba est vraiment costaud et puissant. Il m’avait impressionné. Et il n’était pas le seul joueur de talent sur la pelouse."
Mais en tant qu’équipe, Vargas ne considère pas Besiktas comme étant un ogre par rapport aux standards belges. "Si vous me demandez mon avis, je pense qu’ils sont au niveau d’un club comme Bruges ou comme Anderlecht. Il n’y a pas une grosse différence entre les formations du top de ces deux pays."