France-Belgique: les stats qui expliquent en partie l'élimination des Diables...
Les Diables ont eu la possession contre la France. Mais pour le reste, seul Eden Hazard a sauvé les meubles d’un point de vue statistique. Retour sur des chiffres qui font mal.
- Publié le 11-07-2018 à 15h41
- Mis à jour le 12-07-2018 à 07h41
Les Diables ont eu la possession contre la France.
Mais pour le reste, seul Eden Hazard a sauvé les meubles d’un point de vue statistique. Retour sur des chiffres qui font mal et qui expliquent en partie l’élimination. Dribbles: Eden, trop seul sur la route du paradis
Atteindre la finale du Mondial passait forcément par un grand Eden Hazard. Il l’a été. Malheureusement, le capitaine des Diables fut le seul réel danger pour la France, durant ce match. Au fil des minutes, les Bleus pouvaient d’ailleurs concentrer plus de forces pour aider Benjamin Pavard afin de réduire le champ d’action du Brainois. Pourtant, il a réussi pour la deuxième fois de suite dix dribbles en une rencontre de Coupe du monde. Le tout sur… onze tentatives. Le problème : plus le match avançait, plus les numéros d’équilibriste d’Eden étaient éloignés des cages de Lloris.
Ses équipiers lui ont trop souvent abandonné cette tâche. Seuls De Bruyne, Witsel, Vertonghen et Chadli ont également dribblé des Français. Une fois chacun, à l’exception de Chadli (deux fois). Les autres n’ont même pas tenté leur chance, rendant la possession des Diables trop souvent stérile. Contre le Brésil, déjà, Eden avait réussi dix des quatorze dribbles belges.
Duels: les milieux de terrain mangés
Avec seulement un duel aérien remporté (sur six) par Fellaini, le joueur de Manchester United a trop peu pesé dans le domaine.
Et que dire des duels au sol ? La vivacité de Matuidi et Kanté a fait très mal aux Diables. Dembélé n’a remporté que deux de ses onze duels au sol. Witsel affiche un trois sur douze à peine meilleur tandis que Fellaini en est à quatre sur onze.
Matuidi, Kanté et Pogba ont récupéré douze ballons tandis que leurs trois homologues n’en ont gratté que huit. Souvent dépassés, Dembélé, Witsel et Fellaini ont commis huit fautes, contre trois pour l’entrejeu des Bleus.
On regrettera également le positionnement moyen de Dembélé plus bas que celui de Witsel, de sept mètres environ. Le Spurs n’a joué que cinq ballons dans les 40 derniers mètres alors qu’il est celui qui aurait pu casser les lignes françaises balle au pied. Il n’a d’ailleurs pas tenté le moindre dribble…
Scénario: la France refait le coup
Pour sa troisième qualification pour une finale de Mondial en vingt ans, la France a utilisé la même formule que les fois précédentes, en s’imposant d’un petit but face à un adversaire européen. La Croatie (2-1) et le Portugal (1-0) en avaient fait les frais en 1998 et 2006. Les Diables n’ont pas réussi à éviter ce scénario ô combien frustrant.
Il est d’ailleurs intéressant de noter que les demi-finales de Coupe du Monde échappent rarement à ces scénarios très fermés. Mise à part la correction subie par le Brésil il y a quatre ans (7-1 contre l’Allemagne) et la victoire 2-0 de l’Italie après prolongations contre la Mannschaft en 2006, la dernière demi-finale qui s’est soldée par plus d’un but d’écart remontait à celle disputée le 25 juin 1986, à 16 heures. Un certain Argentine-Belgique.
Attaque: muets, pour la première fois
En 26 rencontres de l’ère Martinez, la Belgique n’est restée muette qu’à trois reprises. Contre l’Espagne, lors du tout premier match du sélectionneur actuel, contre le Portugal le 2 juin dernier et, donc, contre la France ce mardi.
Il s’agissait du premier match officiel sans but pour cette équipe depuis la défaite contre l’Italie lors de l’Euro 2016. Ce qui représente tout de même une série de 19 rencontres officielles avec au moins un but marqué. Une performance plutôt rare à l’échelle internationale.
Courses: Kanté a tenu son rang
Avant la rencontre, on s’attendait à voir Ngolo Kanté dominer les Diables en terme d’endurance et Mbappé en terme de vitesse. Mais seul l’un des deux joueurs a tenu son rang : le joueur de Chelsea a parcouru 11,12 kilomètres, soit le plus grand total de la rencontre. Griezmann (10,9 kilomètres) et Pogba (10,1 kilomètres) ont également dépassé la barre des dix bornes.
Du côté des Diables, en l’absence de Thomas Meunier, c’est Axel Witsel qui a le plus couru avec 10,7 kilomètres au compteur, juste devant De Bruyne (10,6 kilomètres). Les autres sont en dessous de la barre des dix kilomètres.
Du côté des vitesses de pointe, Kylian Mbappé est battu par un Belge : Eden Hazard a atteint les 31,72km/h, contre 30,6km/h pour le Parisien. Mais cela ne l’a pas empêché de mettre le feu sur chacun, ou presque, de ses 38 sprints réalisés pendant la rencontre.