En 15 minutes, la Belgique a montré l'exemple aux grands favoris
l n'y a pas de match facile en Coupe du Monde. La Belgique a démontré, ce samedi, que ce concept n'avait pas tout le temps lieu d'être mais c'est tout à son mérité.
- Publié le 23-06-2018 à 16h14
- Mis à jour le 23-06-2018 à 18h21
Une analyse de Michael Franken
Il n'y a pas de match facile en Coupe du Monde. Ce poncif est sorti par tous les sélectionneurs à la veille d'une rencontre où leur équipe doit affronter une petite nation du globe. La Belgique a démontré, ce samedi, que ce concept n'avait pas tout le temps lieu d'être mais c'est tout à son mérité. Elle a eu le mérite de rendre ce match facile grâce à un premier quart d'heure tout simplement époustouflant.
La Tunisie avait promis de davantage jouer offensivement mais elle n'a pas eu l'occasion de le faire au cours des quinze minutes initiales à cause d'un pressing belge parfait dans toutes les zones du terrain. Cette capacité à ne pas laisser souffler l'adversaire est un concept qui est prépondérant pour Roberto Martinez et le voir mis en application d'une telle façon a dû le réjouir. Cela a permis au bloc belge d'évoluer particulièrement haut et de maintenir une pression continue sur la défense tunisienne.
Bien entendu, il était impossible de maintenir ce rythme pendant toute la rencontre mais les Diables ont semblé quelque peu lever le pied après avoir inscrit les deux premiers buts, comme s'ils ne voulaient pas totalement entamer leurs réserves avant les matches importants. La Tunisie n'a pas suffisamment profité de ce relâchement et a plié dès les accélérations belges suivantes.
Certes, la Tunisie n'est pas une formation de référence à l'échelle mondiale mais elle était largement supérieure au Panama. La victoire belge ne doit pas être considérée comme une simple évidence mais un véritable exemple montré aux grandes nations qui ont connu les pires difficultés à contourner des bloc censés être plus faibles. La France, l'Allemagne, le Brésil, l'Espagne et le Portugal n'ont pas proposé un tel récital lorsqu'ils en ont eu l'occasion. Les Diables l'ont fait… et devront encore le répéter face à l'Angleterre, jeudi prochain, pour délivrer un message clair : cette Belgique peut rêver de l'impossible.