Wilmots - Courtois: le clash d'après-match
Avant de s'étaler publiquement, Courtois aurait alpagué Marc Wilmots dans le vestiaire juste après la déconvenue face au Gallois. Découvrez ce qu'ils se sont dit.
- Publié le 03-07-2016 à 10h30
- Mis à jour le 03-07-2016 à 15h34
Thibaut Courtois s’était déjà lâché devant les caméras de la télévision, quelques minutes après le match. Dans son interview de dix minutes devant la presse écrite, le gardien de Chelsea y a encore ajouté une couche. Et il n’a pas épargné son entraîneur.
Mais avant de s'étaler publiquement, Courtois aurait alpagué Marc Wilmots dans le vestiaire juste après la déconvenue face au Gallois.
Selon le quotidien flamand Het Laatste Nieuws, citant différents témoins, l'ancien portier de Genk n'aurait pas ménagé le sélectionneur national, et ce, frontalement. "La tactique était complètement mauvaise, à nouveau, nous avons été piégés comme contre l’Italie", aurait-il lancé.
Ce a quoi, Wilmots aurait immédiatement répliqué: "Tu n'as pas à me parler comme ça. Viens, on sort." Les deux hommes sont donc ensuite sortis pour discuter dans une autre salle. Toujours selon HLN, Kompany serait également intervenu et aurait demandé à l'équipe de ne pointer aucun responsable du doigt auprès des médias.
En attendant, (re)découvrez l’interview de Courtois juste après la défaite en quarts. Un entretien qui pourrait coûter la tête de Marc Wilmots...
Thibaut, vous avez dit vos vérités au vestiaire. Qu’avez-vous dit ?
"Cela reste en interne. Mais j’ai dit ce que je pensais, et le coach était présent. Personne ne m’a interrompu, même pas Kompany. Donc, tout le monde me donnait raison."
Vous estimez que l’équipe a commis des erreurs tactiques ?
"On a trop reculé et les Gallois ont trouvé des espaces derrière notre défense et sur les flancs. On a toujours des problèmes contre un 3-5-2. C’était le cas contre la Finlande et contre l’Italie. On a essayé de faire une adaptation en mettant Fellaini dans le milieu. Mais sur le terrain, on avait le sentiment que cela ne tournait pas, qu’on n’était pas dangereux et qu’on se prendrait un 2e but."
Est-ce que cette semaine, à l’entraînement, vous avez travaillé un système pour contrer le 3-5-2 gallois ?
"Non. On avait pourtant déjà eu deux fois du mal contre les Gallois. Mais on n’a rien changé. C’est donc notre faute."
Comment avez-vous pu prendre si facilement le premier but ? Ne saviez-vous pas qu’ils faisaient un petit train sur les coups de coin ?
"Si, on l’avait vu sur des images. On a peut-être été trop braves. On aurait dû se mettre dans leur train. On ne pouvait pas donner une telle liberté à leur plus grand spécialiste du jeu aérien."
Y a-t-il d’autres choses qui n’ont pas marché ?
"On n’était pas assez affûtés devant le but pour convertir nos quelques occasions de but. On avait même raté beaucoup d’occasions contre la Hongrie."
Là, vous avez bien joué.
"Parce que la Hongrie attaquait ! Cela nous a permis de nous régaler en contre-attaque. On aurait dû en marquer huit."
Vous êtes le seul à avoir parlé.
"Vincent a parlé après moi, quand le coach n’était plus là. Mais un seul joueur qui parle, cela suffit. J’étais très fâché et déçu. Je crois que certains garçons ne se rendent pas compte de l’opportunité que nous avons loupée. Moi, j’ai toujours dit ce que je pensais. Mais si on ne m’écoute pas… Si on pense que cela va tout seul, on se prend une tuile comme contre le pays de Galles. Peut-être qu’on nous a trop portés aux nues dans la presse. Depuis le Brésil, il n’y a rien qui a changé…"
Faut-il changer de coach fédéral ?
"Ce n’est pas à moi de décider cela. J’en parlerai en interne."