Édito: L’Union belge et Wilmots, à court d’arguments
On aurait aussi voulu poser de nombreuses questions aux dirigeants de l’Union Belge, qui nécessitent des réponses urgentes. Au lieu de ça, rien, nada. Un édito signé Benoît Delhauteur.
- Publié le 03-07-2016 à 09h41
- Mis à jour le 03-07-2016 à 09h46
Un édito signé Benoît Delhauteur.
6 juillet 2014. Nous sommes au lendemain de l’élimination des Diables face à l’Argentine. L’Union Belge organise un dernier point presse au Paradise Resort , dans leur confortable hôtel de Mogi das Cruzes. Vincent Kompany affirme haut et fort qu’il visera la finale de l’ Euro . Marc Wilmots tempère. Il se veut plus prudent. Mais le discours du capitaine a fait mouche. Il a effacé, aux yeux du grand public, une partie de la déception liée à cette défaite face à Messi &co .
2 juillet 2016. Nous sommes au lendemain de l’élimination face au pays de Galles. L’Union belge avait prévu d’organiser un dernier point presse au Haillan. L’annulation est dans l’air et est officialisée au petit matin, avant même que Paris (ou Bordeaux) s’éveille.
Voulait-on voir le capitaine Eden Hazard derrière le micro ? Non, il ne valait mieux pas. Il aurait certainement répété que le groupe entier soutenait Marc Wilmots. Mais ce n’est plus vrai.
On aurait, par contre, aimé parler au sélectionneur. Mais la veille, après le match, il semblait déjà à court d’arguments. On aurait aussi voulu poser de nombreuses questions aux dirigeants de l’Union Belge, qui nécessitent des réponses urgentes. Au lieu de ça, rien, nada. Pour nous, journalistes, ce n’est pas grave : il y a assez de choses à dire et à écrire sur le fiasco des Diables. C’est plus ennuyant pour l’Union Belge. On sent que ses dirigeants sont désorientés. Ils le savent : ils vont devoir négocier le départ de leur sélectionneur. Et négocier avec Marc Wilmots, ce n’est jamais simple.