L'autre regard: la Coupe du Monde et l’héritage Bosman
Un commentaire de Miguel Tasso
- Publié le 11-07-2018 à 16h12
- Mis à jour le 11-07-2018 à 16h13
Un commentaire de Miguel TassoCe Mondial a été celui de toutes les surprises. Les absences sur la ligne de départ de l’Italie, des Pays-Bas et du Chili étaient des signes avant-coureurs. Les éliminations précoces des quatre grands favoris - l’Allemagne, l’Argentine, l’Espagne et le Brésil - ont confirmé la tendance. Ce constat est plutôt une bonne nouvelle.
Il a fait souffler un vent de fraîcheur sur le tournoi. Il n’y a rien de plus ennuyeux, dans un sport, que la domination permanente des mêmes têtes. Ne soyons cependant pas dupes. À l’arrivée, ce sont toujours les championnats les plus puissants qui dictent, en filigrane, leur loi. La plupart des stars des quatre demi-finalistes évoluent ainsi en Premier League, en Liga ou, accessoirement, en Serie A ou en Bundesliga.
Les cas de la Croatie et de la Belgique sont, à ce titre, révélateurs. Parmi les sélectionnés, c’est à peine si l’on recense l’un ou l’autre joueur évoluant dans son championnat national. La mondialisation du football, déclenchée par l’arrêt Bosman, a définitivement fait tomber les frontières.
Aujourd’hui, les meilleurs joueurs du monde évoluent dans les meilleurs championnats du monde. Tout simplement. Certains critiqueront leur esprit mercenaire. Mais quel serait le niveau de De Bruyne, Hazard, Modric ou Rakitic s’ils étaient restés au pays ? Et puis cela n’enlève évidemment rien à leur esprit patriote. Au contraire !