La Mannschaft, humiliée et conspuée, subit les foudres de toute la presse allemande
La Mannschaft, qui subit les foudres de toute la presse nationale après sa piteuse élimination dès le premier tour de la Coupe du monde en Russie, sera de retour en Allemagne jeudi en début d'après-midi.
- Publié le 28-06-2018 à 11h42
- Mis à jour le 28-06-2018 à 20h22
La Mannschaft, qui subit les foudres de toute la presse nationale après sa piteuse élimination dès le premier tour de la Coupe du monde en Russie, sera de retour en Allemagne jeudi en début d'après-midi.
"Sortis!" est le titre le plus en vogue dans la presse allemande qui se désole de la qualité du jeu proposé par le champion du monde en titre sortant.
"Pas de mot!" titre en Une Bild accompagné d'une photo du milieu de terrain Toni Kroos dépité, se tenant les hanches. Le journal populaire le plus lu d'Allemagne ironise ainsi car il avait choisi le même titre près de 4 ans plus tôt après l'extraordinaire victoire des Allemands 7-1 sur les Brésiliens, avec une photo du même joueur, exultant alors.
Dans ses pages, le journal parle de "Honte de Kazan". "Le cauchemar est devenu réalité: le champion du monde 2014 doit rentrer de Russie après seulement 10 jours. Réduit en cendres et décombres", après la défaite contre la Corée du Sud (2-0) qui l'a condamné à la dernière place du groupe.
L'ex-capitaine de l'équipe nationale, Michael Ballack a lui relevé "qu'on peut être éliminé tôt avec une mauvaise équipe, mais pas avec une telle équipe !".
Un autre ancien capitaine, champion du monde 1990, Lothar Matthäus a lui reproché à l'équipe "son manque d'unité", son "absence de volonté" et "pire encore: elle a fait preuve de suffisance".
Pour Kicker, il s'agit "d'une défaite collective: il n'y avait pas de véritable équipe en Russie".
"La manière, sans force, sans idée, sans solution dont l'équipe nationale a joué contre le Mexique (défaite 1-0), la Corée du Sud et malgré une victoire tardive aussi contre la Suède (victoire 2-1 à la dernière minute) était inhabituelle et effrayante", explique le magazine sportif.
Comme d'autres journaux, la Frankfurter Allgemeine Zeitung pose la question de l'avenir du sélectionneur Joachim Löw dont le départ pourrait symboliser "un renouveau".
"Que la fête soit finie avant même qu'elle n'ait commencée reste encore supportable - à la seule condition que les stratèges du football allemand reconnaissent les faiblesses actuelles et agissent en conséquence", analyse le journal conservateur.
L'avenir du sélectionneur pourrait d'ailleurs se décider dans les jours à venir en concertation avec la Fédération, selon Bild.
Du côté le député du parti d'extrême droite AfD, Jens Maier la raison de la défaite est toute trouvée en la personne du milieu d'origine turque Mesut Ozil, "sans qui nous aurions gagné!".
Le joueur d'Arsenal et Ilkay Gündogan avaient rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan quelques semaines avant le début du Mondial, déclenchant une polémique en Allemagne pour savoir si ses enfants d'immigrés étaient loyaux ou non au maillot de l'équipe nationale.
Une autre figure de l'extrême droite, Lutz Bachmann a lui mis en cause le caractère multiethnique de l'équipe nationale en tweetant, montrant des supporters allemands blonds et blancs pleurer à cause de la mauvaise performance de joueurs de couleurs.
L'équipe de Joachim Löw devrait atterrir à Francfort peu avant 13h20.