Au Standard, Leko a durci le ton et cela ne plaît pas à tout le monde
L’entraîneur croate, au management directif, est parfois incompris dans sa gestion de groupe ou certains de ses choix. En prévision de la saison prochaine, ce sera un élément à suivre.
- Publié le 27-04-2024 à 14h00
Ivan Leko a souvent fustigé le comportement de ses joueurs depuis qu’il a succédé à Carl Hoefkens. Une méthode cash qui peut fonctionner quand elle amène un changement profond de résultats. Or, avec le technicien croate, le Standard avance moins vite qu’avec son prédécesseur belge (1,15 point par match avec Hoefkens contre 1 point par match avec Leko).
Il a dû reprendre l’équipe en cours de saison, sans préparation sinon le stage hivernal de Marbella, pour la défense de Leko. Et il rappelle qu’il a plusieurs blessés (Vanheusden, Ngoy, O’Neill, longue durée ; Fossey, Doumbia, courte durée), ce qui ne lui facilite pas la vie. Mais son management fait grincer des dents, à commencer par certains de ses choix, quand il insiste avec des joueurs comme Kamal Sowah plutôt qu’avec des jeunes éléments, ou quand il sort William Balikwisha après une heure, contre Malines.
Des joueurs qui s’interrogent et des questions dans le staff
Il y avait peut-être des raisons physiques, et il a expliqué vendredi, lors de son point presse, qu’il devrait faire le point sur l’état physique de chacun pour savoir s’il pourra aligner la même équipe que celle qui a débuté à Westerlo (3-3) et contre OH Louvain (0-0). Les jeunes tels que Hautekiet, Fini, Ghalidi ? “Ils auront leur chance”, a glissé Leko, qui a tout de même précisé qu’il avait fait débuter Noubi, Sahabo, Canak, Price, comme pour rappeler son œuvre et son bilan.
Outre l’aspect tactique, il semble par ailleurs que si les relations sont correctes au sein du staff sportif, c’est moins évident avec le staff médical et physique alors que certains joueurs sont moins convaincus par le management de leur entraîneur. Au club, on entend l’écho de cette tension naissante, mais on la relativise, en raison de la mauvaise passe actuelle.
La direction voulait un entraîneur capable d’amener un nouveau souffle et de secouer un vestiaire trop gentil. Avec Leko, elle est servie, mais l’entraîneur croate pourrait aussi se lasser de la situation. Il n’en dit rien, répète qu’il est toujours concerné. Mais il faudra être attentif aux dernières semaines de la saison puis aux premières de la préparation, dont la reprise est programmée à la mi-juin.