Fuglsang, le "loser" magnifique
Fuglsang a une bête noire dans ce printemps : Julian Alaphilippe.
- Publié le 28-04-2019 à 10h15
- Mis à jour le 28-04-2019 à 11h52
Fuglsang a une bête noire dans ce printemps : Julian Alaphilippe. Le printemps de Jabob Fuglsang est, à n’en pas douter, excellent. Vainqueur à la Ruta del Sol, d’une étape à Tirreno-Adriatico en plus d’une 3e place au classement général ou encore 4e du Tour du Pays Basque, le coureur de chez Astana a été étincelant. Le pire, c’est que sans Julian Alaphilippe, il aurait épinglé à son palmarès les Strade Bianche et la Flèche Wallonne. Le Français a été le bourreau du loser le plus magnifique de ces dernières années sur les classiques. Sans rappeler qu’à l’Amstel Gold Race, Fugslang était dans la roue d’Alaphilippe avant que ces deux-ci ne jouent au chat et à la souris et ne voient l’extraterrestre Mathieu Van der Poel leur griller la politesse.
"Cela fait deux fois cette saison que je termine dans sa roue, il faut admettre qu’il est le plus fort pour l’instant sur les courses d’un jour. J’ai beaucoup de respect pour lui (NdlR : Alaphilippe)", racontait tout sourire le Danois au sommet du Mur de Huy.
Malgré ses nombreuses places d’honneur, l’homme âgé de 34 ans semble prendre du plaisir à chaque fois qu’il prend le départ d’une course.
Liège-Bastogne-Liège est une épreuve d’une dimension bien supérieure à la Flèche mais l’aisance avec laquelle il a accompagné Alaphilippe à l’Amstel et aux Strade Bianche laisse présager que l’adversaire numéro d’Alaphilippe, si le duel devait terminer en homme contre homme, ce serait bel et bien lui.
"Il me reste une occasion", a ajouté l’ancien protégé de Bjarne Riis. "Décrire Alaphilippe ? ll est fort, trop fort."
Cette marque de respect équivaut dans les deux sens. Alaphilippe se méfie également comme de la peste de Fuglsang.
Le meilleur résultat du Danois sur la Doyenne demeure une 9e place acquise en 2015. Il avait alors fini dans le groupe de tête mais n’avait pu prendre part au sprint remporté par Valverde devant… Alaphilippe. Réussira-t-il à inverser la tendance ce dimanche ? Avec les frères Izaguirre, Fraile ou encore Lutsenko, Astana s’est donné les moyens de ses ambitions pour manger le wolfpack dans la Cité Ardente.