Alexander Kristoff se livre : "Une campagne frustrante"
Le Norvégien a analysé ses résultats lors de la défunte saison.
- Publié le 17-11-2018 à 15h26
Le Norvégien a analysé ses résultats lors de la défunte saison. Alexander Kristoff fait partie du cercle très fermé des vainqueurs de classiques. Lauréat du Tour des Flandres 2015, il n’a ensuite pas réussi à confirmer sa superbe victoire dans la foulée. En 2018, le puissant sprinteur a décroché cinq succès (dont les Champs-Élysées lors de la dernière étape du Tour de France), son plus petit total depuis l’année 2012. Est-il en déclin pour autant ? Il ne veut pas s’y résoudre.
"J’avais bien commencé ma saison dans les courses arabes où j’avais gagné une étape au Tour d’Oman et une au Tour d’Abu Dhabi", nous a indiqué le coureur de la UAE-Team Emirates, présent au Critérium de Saitama, au Japon. "Hélas, je suis tombé malade à Paris-Nice mais j’étais dans le coup à Milan-Sanremo où j’ai fini 4e. Si j’avais été à 100 % de mes possibilités, j’aurais été sur le podium de la classique italienne."
Le Norvégien n’a pas pu retrouver une belle forme lors des classiques pavées, son premier grand objectif de la saison. Il a fini 40e du Grand Prix de l’E3, 25e de Gand-Wevelgem, 16e du Tour des Flandres et 57e de Paris-Roubaix. Des résultats décevants au regard de ses légitimes ambitions. "J’ai senti à cette période que je n’étais pas dans une belle condition et que je souffrais trop", détaille-t-il. "Si tu n’es pas à 100 % pour les classiques belges, tu ne peux rien espérer. Au Tour des Flandres, j’étais là mais j’ai craqué dans le Vieux Quaremont. J’ai fini aux portes du top 10. C’est un résultat très décevant mais je sais pourquoi."
Malade à Paris-Nice, il a dû ensuite se battre contre sa condition. "C’est une campagne de classique frustrante", constate Kristoff. "À Paris-Nice, une journée j’ai roulé 20 minutes derrière tout le monde. Ce n’était pas vraiment un sentiment plaisant. Cette course est une préparation primordiale pour les classiques et je n’y ai pas travaillé ma condition."
L’ancien vainqueur de Milan-Sanremo a aussi pointé du doigt sa préparation pour les courses flandriennes, par forcément idéale. "Peut-être que les courses au Moyen-Orient, auxquelles j’ai pris part, n’étaient pas adéquates pour la suite de la saison, complète-t-il. Elles sont globalement trop simples. Cela ne roule pas fort excepté avant le sprint final. C’est peut-être une chose à modifier pour l’avenir, rouler sur des courses plus exigeantes dès le mois de février."
Il a dû constater, comme tout le monde, la suprématie Quick-Step dans les courses pavées. "J’aurais dû être à 100 % de mes moyens pour les battre, comme j’ai déjà réussi par le passé. Tu dois aussi être un peu chanceux, comme lors de mon succès en 2015 où j’avais attaqué au bon moment avec Terpstra. C’est lui qui a gagné cette année, en partant en solitaire. Peut-être que je devrais encore le suivre l’an prochain pour gagner à nouveau !"