Benoot: prendre le Tour comme une classique (VIDEO)
Le vainqueur des Strade Bianche veut tenter de lever les bras sur son deuxième Tour
- Publié le 05-07-2018 à 08h46
- Mis à jour le 05-07-2018 à 08h47
Le vainqueur des Strade Bianche veut tenter de lever les bras sur son deuxième Tour. Dans le hall du Brit Hotel de la Chapelle-Achard, les coureurs de l’équipe Astana prennent réception de leur chambre lorsque ceux de Lotto-Soudal rentrent déjà de la reconnaissance de la 1re étape. Le signe d’une certaine impatience que cristallise Tiesj Benoot. "Je préfère l’action à l’attente", sourit le Gantois. Pour son second Tour de France, le vainqueur des Strade Bianche veut tenter de lever les bras.
Le général
"L’année dernière, le classement général ne constituait pas un objectif pour moi au départ de Düsseldorf. Ce sont les circonstances de course et plusieurs échappées qui m’ont permis de m’immiscer dans le Top 20 (20e). Cette année, ma philosophie sera la même. Je ne me battrai pas à tout prix pour accrocher une 12e place."
Le maillot blanc
"J’ai pris la quatrième place de ce classement particulier pour mon premier Tour en 2017 et l’ai ramené du dernier Tirreno Adriatico mais, comme je n’ai pas fait du général une priorité, celui-ci ne constituera pas un but en soi. J’aimerais toutefois tenter de l’endosser lors d’une première semaine qui me convient bien. Le contre-la-montre par équipes (NdlR : de 35,5km lors de la 3e étape) risque cependant d’être déterminant dans cette perspective et il faudra donc voir comment nous prestons lors d’un exercice qui nous a plutôt bien réussis sur le dernier Critérium du Dauphiné (3e)."
La chasse aux étapes
"Je veux tenter d’enlever une étape sur ce Tour. Lors de la première semaine de course, j’ai identifié deux étapes qui peuvent me sourire : celle de Mûr-de-Bretagne (6e) et de Roubaix (9e). Après ces deux échéances importantes, il me faudra sans doute passer à l’offensive et intégrer une échappée pour espérer lever les bras."
Le Travail pour Greipel
"Le travail d’équipe est une notion forte à mes yeux, et je veux y participer notamment en œuvrant dans la préparation des sprints pour Greipel dans l’approche du final. Il n’y a pas un spécialiste qui écrase la concurrence actuellement dans cet exercice et j’ai foi en André. Je ne chercherai donc pas à m’épargner dans la première semaine dans la perspective de journées qui pourraient me sourire. Il n’y a de toute façon par grand monde qui peut se permettre de lever le pied lors des premières journées."
Les spécificités du Tour
"J’ai disputé mon seul et unique grand tour l’année dernière à l’occasion de la Grande Boucle et ai bien digéré les efforts physiques que celui-ci requiert. C’est plutôt la fraîcheur mentale qu’il est parfois délicat de préserver. L’attention des médias est permanente et le stress dans le peloton qui est pratiquement permanent. Mais je sais m’en accommoder et me mettre dans ma bulle."
Sa préparation
"Comme la très large majorité du peloton qui prendra le départ de ce Tour de France, j’ai enchaîné les stages en altitude. C’est devenu une étape pratiquement obligatoire dans la perspective d’un grand rendez-vous et ceux qui n’ont pas mis le cap sur la Sierra Nevada ou d’autres cimes ont utilisé des tentes hypoxiques. Avec le passeport biologique, l’EPO a disparu du peloton. Et l’altitude, c’est un peu de l’EPO naturel…"