Philippe Gilbert, l'incontournable favori du championnat de Belgique
Homme de championnat, le Liégeois devrait apprécier le tracé binchois
- Publié le 23-06-2018 à 07h39
- Mis à jour le 23-06-2018 à 08h33
Homme de championnat, le Liégeois devrait apprécier le tracé binchois. Du noir, du jaune et du rouge. On ne voit que ça, partout, en Belgique, en cette période de Coupe du Monde de football. Ces trois couleurs, Philippe Gilbert les connaît par cœur, lui qui a décroché trois maillots de champion de Belgique au cours de sa longue et riche carrière. Un au contre-la-montre, dans son année de rêve, en 2011, et deux sur la route. L’ancien champion du monde a toujours aimé les Championnats. "Les courses en circuit font partie de notre culture en Belgique, car nous avons commencé chez les jeunes avec des kermesses, autour des églises des villages", a-t-il souvent rappelé.
Kermesse. Quand le parcours d’un Championnat de Belgique est plat, le National est alors souvent décrit comme la plus grande kermesse de la saison. Mais avec le tracé binchois, avec ses trois secteurs pavés qui rendront l’épreuve au maillot tricolore en course flandrienne, cela promet d’être un carnaval offensif, entre les ténors du cyclisme belge. Et avec son statut, même s’il n’a pas encore gagné cette année, Philippe Gilbert reste un incontournable favori. Au même titre que Greg Van Avermaet.
Mais le Liégeois ne veut pas se mettre de pression pour dimanche. Il se rendra certes à Binche avec envie et avec ambition. Mais en n’oubliant pas que cette épreuve est souvent imprévisible. "Raison pour laquelle je n’en fais jamais un objectif", a commenté le coureur de Quick Step Floors au Laatste Nieuws. "Parce que tu peux difficilement contrôler cette épreuve. Un groupe important peut rapidement partir, avec toutes les grandes équipes représentées. Et cela peut être fini : qui va rouler derrière ? Mais cela peut encore se jouer dans le final. Ce n’est jamais fini, la distance y joue toujours un rôle. Je suis motivé par ce rendez-vous. Si je peux m’imposer, je le ferai ! Mais on verra comment ça se passe : pas de stress !"
De ses deux titres conquis sur la route, en 2011 et en 2016, Philippe Gilbert, qui vient de beaucoup travailler sur le Tour de Suisse pour son équipe, garde d’excellents souvenirs. Surtout des succès qu’il a conquis ensuite dans la foulée. "C’est un beau maillot, c’est très gai de l’avoir un an et j’ai eu de beaux succès avec : une étape du Tour, le Tour des Flandres, l’Amstel, la Clasica San Sebastian, le Grand Prix de Québec…", rappelle celui qui a fini six fois sur le podium du National et n’a raté ce rendez-vous qu’une seule fois au cours de sa carrière. "Pour dimanche, je m’attends à une course ouverte : de nombreux coureurs peuvent être champion de Belgique."